Baylet, un radical chez les socialistes

Jean-Michel Baylet, un radical chez les socialistes
Jean-Michel Baylet, un radical chez les socialistes © Reuters
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Hélène Favier , modifié à
PORTRAIT EXPRESS - Proche de Borloo, le président du PRG a décidé de s’inviter dans la primaire.

Ils ont d’abord refusé de participer à ce "bal des egos socialistes". Et puis, finalement, le 6 juillet, les radicaux de gauche du PRG ont changé d’avis. Ils ont décidé de présenter un candidat à la primaire socialiste : Jean-Michel Baylet.

Le moment où il s'est déclaré - C’est à la surprise générale, quele PRG a annoncé, le 06 juillet dernier, qu’il présentait Jean-Michel Baylet, le président du parti, à la primaire « citoyenne » (ne surtout pas dire primaire PS). Cette candidature fait suite à un accord entre les deux partis sur les élections sénatoriales et législatives. A noter que les radicaux disposent d’un délai dépassant la dead line du 13 juillet pour déposer leur candidature. Autre faveur : ils sont dispensés des parrainages requis pour les candidats du PS, assure la Dépêche du Midi.

Son slogan, ses idées - Jean-Michel Baylet a récemment demandé à TOUT son parti "unité, loyauté et efficacité". Selon lui, le PRG est le seul parti à se "réclamer d'une Europe fédérale" et a des "propositions originales" notamment sur "la laïcité, la République, les services publics, le rapport aux grands groupes financiers que sont les banques, etc." On n'en sait pas plus.

SES FAITS D'ARMES

Ses points forts - Radical, il séduit les plus centristes des sympathisants socialistes, un domaine jusqu’alors réservé à François Hollande. Jean-Michel Baylet met également en avant le fait qu’il a été ministre, expérience dont ne peuvent se targuer Manuel Valls, Arnaud Montebourg et… François Hollande. Décidément.

Ses points faibles - Mais que vient faire Jean-Michel Baylet dans la primaire du PS ? Il reste le seul candidat à ne pas être socialiste. Il a d’ailleurs longtemps hésité à se lancer dans cette primaire "citoyenne" : en décembre dernier, il s’affichait , en effet, au "dîner de la République" de Jean-Louis Borloo (Parti radical).

Côté vie privée - Né le 17 novembre 1946 à Toulouse, il est le fils de l'ancien député radical Jean Baylet. Après des études de droit et son mariage, Jean-Michel Baylet a mené conjointement une carrière politique et une carrière d'homme de presse dans le groupe familial. Entré comme journaliste à "La Dépêche du Midi" en 1971, l'ex-maire de Valence-d'Agen en est devenu le PDG en 1995, succédant à sa mère. A la tête du journal, il aurait, selon Dominique Baudis, fait "campagne" contre lui, dans l'affaire Alègre.

Son CV - Sénateur et président du conseil général du Tarn-et-Garonne, il a été secrétaire d'Etat aux Relations extérieures (1984-86) dans le gouvernement de Laurent Fabius. Il a ensuite été secrétaire d'Etat chargé des collectivités locales (1988-90) auprès du ministre de l'Intérieur, Pierre Joxe, puis ministre du Tourisme entre 1990 et 1993. Il est le président du Parti radical de gauche depuis 1996. A été poursuivi en 2003 pour abus de biens sociaux.

SON POIDS DANS LA CAMPAGNE

Sa place dans les sondages - Dernier candidat à s’être déclaré, Jean-Michel Baylet est aussi bon dernier dans les sondages. Il est crédité de 2% des intentions de vote, tant auprès des sympathisants de gauche que de l'ensemble des Français, selon BVA.

Ses soutiens - Tout le PRG. Dont les sénateurs Yvon Colin ou le sénateur Paul Giacobbi.

Ce que Sarkozy pense de lui - En mai 2007, les deux hommes semblaient très bien s’entendre. Après une rencontreinopinée avec le nouveau président, Jean-Michel Bayletavait en effet, brièvement, remis en cause l’encrage à gauche du PRG, avant d'être rappelé à l’ordre par ses amis.