Bastien Lachaud : "Les soupçons qui pèsent sur Michel Mercier rappellent de mauvais souvenirs"

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Bastien Lachaud dresse un parallèle entre les soupçons qui pèsent sur Michel Mercier et l'affaire Fillon. © Thomas Samson / AFP
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Pour le député de la France insoumise, la loi de moralisation de la vie publique fraîchement votée reste incomplète. 
INTERVIEW

Attendu au Conseil constitutionnel, le sénateur Michel Mercier est désormais visé par une enquête du Parquet national financier pour "détournements de fonds publics", suite aux révélations du Canard enchaîné sur l’emploi de ses filles. Pour Bastien Lachaud, député France insoumise de Seine-Saint-Denis, la loi de moralisation de la vie publique, adoptée jeudi, n’aurait pas pû empêcher cette affaire d’éclater. "La justice va se prononcer et mener l’enquête. Il est clair que les soupçons qui pèsent sur lui nous rappellent de mauvais souvenirs : l’affaire Fillon notamment", a-t-il pointé samedi au micro d’Europe 1.

Un loi incomplète ? "Nous avons voté une loi de confiance dans la vie politique. Normalement cette loi aurait dû régler ce genre de problème mais l’on constate que, même en vigueur, elle n’aurait pas réglé ce type de problème", assure l’élu. "C’est une loi que le gouvernement a voulu faire, il nous l’a imposée à marche forcée sans réfléchir globalement. On a interdit les emplois familiaux, mais le vrai problème n’est pas tant les emplois familiaux que la fictivité des emplois […] et là-dessus, il n’y a rien qui réponde à cette question dans la loi", pointe Bastien Lachaud.

Deux poids, deux mesures. "Le problème c’est que l’on a une loi qui parle des élus parlementaires mais qui exonère l’exécutif d’un certain nombre de règles fixées aux parlementaires", dénonce encore le député, fustigeant également un texte "qui ne s’étend pas à la haute fonction publique qui pantoufle, qui part dans le privé, qui revient dans le public, qui échange les carnets d’adresses, etc."