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Romain David , modifié à
Interrogé par Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, la tête de liste RN pour les européennes appelle le président de la République "à s'en aller" en cas d'une défaite de LREM au scrutin de dimanche.
INTERVIEW

Le Rassemblement national fait la course en tête dans les derniers sondages pour les élections européennes, talonné par La République en marche. Le parti de Marine Le Pen estime que ce scrutin doit être un référendum pour ou contre le président de la République. "Si nous arrivons en tête, il devra en tirer les conséquences et les conclusions", a déclaré mercredi Jordan Bardella, tête de liste du RN, au micro d’Audrey Crespo-Mara sur Europe 1.

"On lui lance un défi. S’il rentre dans la bataille, qu’il fasse comme le général de Gaulle quand il a perdu le référendum sur les régions en 1969, c’est-à-dire s’en aller", poursuit le candidat.

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"Cette élection devrait conférer à Emmanuel Macron un rôle d’arbitre, duquel il a souhaité sortir"

Jordan Bardella fustige notamment l’investissement du chef de l’Etat dans la campagne des européennes. "Il a fait le choix de se comporter en chef de faction en rentrant dans cette campagne", dénonce-t-il. "Il est président de tous les Français et cette élection devrait lui conférer un rôle d’arbitre, duquel il a souhaité sortir", explique Jordan Bardella, qui estime qu'en 2014, lors du précédent scrutin européen, "le président Hollande ne s’était pas engagé de cette manière".

Pour ce conseiller régional, "à deux ans et demi, il est temps de faire le bilan d’Emmanuel Macron". "Il a traité le peuple français avec arrogance et mépris depuis son élection. Il devra renoncer à toutes les reformes anti-sociales qu’il s’apprête à mettre en œuvre si LREM arrive en tête, c’est-à-dire la réforme des retraites, la remise en cause de pensions de reversion et des indemnités de chômage", énumère-t-il. "Si nous arrivons en tête, il devra déjà apprendre l’humilité", conclut Jordan Bardella.