Banlieues : les mesures de Macron suscitent espoir et scepticisme

Emmanuel Macron, le 7 mars.
Emmanuel Macron, le 7 mars. © ERIC FEFERBERG / AFP
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Théo Maneval , modifié à
Le candidat d'En Marche! a détaillé mardi ses mesures pour favoriser l'accès à l'emploi des jeunes issus des quartiers populaires.

Assumer une politique de discrimination positive, c’est l’une des propositions d'Emmanuel Macron. Le candidat d’En Marche! a en effet réaffirmé mardi qu’il souhaitait proposer une prime aux entreprises qui recrutent en CDI un habitant des quartiers prioritaires. "Une bonne idée", juge Abdoulaye, plus de 100 CV envoyés pour seulement 10 réponses au compteur. Habitant en Seine-Saint-Denis, une adresse qui plombe parfois ses recherches d’emplois, il est catégorique : "S’il arrive à faire ça, ça sera la meilleure chose qu’un président aura fait."

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Il a tendance à proposer tout et n'importe quoi 

Scepticisme. Dans un département où le taux de chômage atteint les 13% - parfois 40% pour les plus jeunes dans certaines communes - la mesure ne peut pas faire de mal, mais ne réglera pas tout pour certains. "Il y en qui ne voudront pas. Les grosses entreprises qui ont les moyens, ça ne va rien changer pour eux. Pourquoi récupérer des jeunes de quartier alors que tout marche bien ?", s’interroge un sceptique.

Des campagnes de testing. D’autres sont dubitatifs sur la sincérité de la démarche. A Montreuil, Marie, reste perplexe : "Je ne pense pas que cette position va rester longtemps, il a tendance à proposer tout et n'importe quoi selon le public... Je n’ai aucune foi en ce qu’il dit." Pour convaincre et accompagner sa proposition, Emmanuel Macron plaide dors et déjà pour la mise en place des campagnes de testing dans les entreprises pour débusquer les discriminations à l'embauche.