Aubry : le grand chelem "pas possible"

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La raison : la première secrétaire du PS a expliqué que Georges Frêche n'était plus "de gauche".

C’est un changement de ton notable à trois jours du scrutin. Martine Aubry a affirmé, jeudi soir sur Canal +, qu'elle ne compterait pas dimanche soir parmi les régions de gauche le Languedoc-Roussillon en cas de victoire de Georges Frêche car il n'est plus "un homme de gauche". Conséquence : pour la première secrétaire du PS, le "grand chelem n'est pas possible".

Même si Martine Aubry n’a pas dit publiquement que son parti courait après une carte de France entièrement rose, le scénario d’un « grand chelem » a été très souvent évoqué au PS. Et il semble plus que jamais à portée de mains, les derniers sondages donnant l’Alsace et la Corse potentiellement à gauche au soir du 21 mars.

Quant à Georges Frêche, il pourrait l’emporter avec une belle avance, 58% des voix selon un sondage Ifop pour le Midi Libre publié jeudi. Lundi, Martine Aubry elle-même avait indirectement appelé à voter Frêche en demandent de "faire barrage à la droite et l'extrême droite".

"On se déshonore lorsque l'on sonne le tocsin avec les mots les plus durs qui soient au premier tour de l'élection régionale contre un candidat, Georges Frêche, et qu'au second tour on appelle à voter pour lui", a asséné de son côté François Fillon, en meeting jeudi soir à Strasbourg. Mercredi, le Premier ministre avait déjà intégré le cas Frêche à son discours de campagne en accusant la gauche d'"enterrer ses convictions".