Aubry dégonfle sa rencontre avec DSK

A chaque rencontre avec DSK, Martine Aubry est cernée de questions. Mais officiellement, tout va bien et elle n’est pas (encore) candidate
A chaque rencontre avec DSK, Martine Aubry est cernée de questions. Mais officiellement, tout va bien et elle n’est pas (encore) candidate © MAXPPP
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avec Camille Langlade , modifié à
Tenue par le pacte avec DSK, la patronne du PS doit constamment démentir toute rumeur.

Loin de la rue Solférino, le siège du PS, Martine Aubry affiche une excellente humeur. Dans le cadre d’une visite de son tout dernier centre culturel lillois, elle a notamment présenté une de ses œuvres préférées : un lit qui fait des câlins. "Vous avez vu le lit qui fait des doudous ? T’as fait des câlins avec le lit ?", a-t-elle demandé. Par contre, les câlins, "en politique, il ne faut pas trop en demander", a-t-elle ajouté, lucide.

La difficile attente du retour de DSK

D’ici juin, c’est en effet plutôt des coups auxquels la première secrétaire du PS doit s’attendre. Soupçonnée de vouloir être candidate à l’élection présidentielle en 2012, Martine Aubry doit constamment démentir toute rumeur.

Sa rencontre mercredi avec DSK, le champion des sondages ? Martine Aubry l'a confirmé mais s'est empressée de la banaliser. "Dominique, je le vois à chaque fois qu’il vient à Paris, donc je l’ai vu comme je l’ai vu il y a peu de temps et comme je le reverrai dans peu de temps. Je l’ai au téléphone tous les trois, quatre jours, nous discutons", a-t-elle expliqué.

DSK fait-il un bon candidat ? "C’est un très, très bon candidat. Dès lors qu’il y aura un président de la République de gauche en 2012, quel qu’il soit, j’aurai fait mon job", a-t-elle ajouté.

Rester dans l’ombre du pacte

Rien de plus ne filtrera de leur entretien, sauf ce détail sur le régime qu’ils suivent. Martine Aubry a perdu deux kilos, DSK cinq. Plus délicate est la ligne de conduite à respecter : le pacte empêche la patronne du PS de se présenter contre le champion des sondages.

Mais à mesure qu’il pose les jalons d’un retour en France, le première secrétaire refuse de jouer les candidats de substitution. Elle continue pourtant de le croire : "si je suis la mieux placée, je serai prête". Une position de plus en plus difficile à tenir.