Aubry "dans la lignée de Mitterrand"

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avec AFP , modifié à
La patronne du PS veut "construire, proposer, rassembler", a-t-elle martelé dans un discours.

Martine Aubry a prononcé son grand discours de rassemblement. Samedi, dans un discours prononcé devant le parlement du Parti socialiste, qui venait d'adopter le projet pour 2012, la première secrétaire a décidé d’inscrire son mouvement "dans la lignée de François Mitterrand".

"Nous allons dans la lignée de François Mitterrand construire, proposer, rassurer, rassembler, mobiliser. Voilà le chemin qui est le nôtre", a-t-elle lancé avec assurance, alors que les socialistes fêteront le 10 mai prochain les trente ans du 10 mai 1981 et de l'accession au pouvoir de l'ex-président Mitterrand.

Se défendant de toute "nostalgie", elle a estimé que le seul président socialiste de la Ve République "n'avait eu de cesse de rassembler les Français", l'opposant à la politique de "division" menée selon elle par Nicolas Sarkozy.

"Fiers et heureux"

"Nous devons être fiers et heureux ce matin. Nous sommes le premier parti à avoir un projet pour 2012", s'est-elle félicitée, alors que le parti venait d’adopter à l’unanimité son programme, présenté mardi.

"Je crois que la droite s'inquiète (...) c'est une bonne chose", a-t-elle ironisé, répondant aux attaques dont le projet socialiste a fait l’objet durant la semaine, les dernières en date étant celles du chef de l’Etat.

"Les Français ont compris qu'il se passait quelque chose. Ils nous regardent avec un sourire nouveau", s'est ainsi réjouie la première secrétaire, satisfaite du "chemin parcouru" et du "travail collectif" réalisé par le Parti socialiste depuis deux ans et demi.

"Ce projet est celui de tous les socialistes. Défendons le ensemble, personne ne pourra l'attaquer si nous restons unis", a-t-elle exhorté, avant d’appeler son camp à ne pas se déchirer durant les primaires.

Le prochain président ne peut être "que socialiste"

François Hollande, candidat déclaré à la primaire du PS, a affirmé en marge du parlement que le prochain président de la République ne pouvait "être que socialiste", en évoquant "la fin de parcours" de Nicolas Sarkozy, samedi. "Le prochain président de la République, puisque cela ne sera plus Nicolas Sarkozy, ne peut être que socialiste", a-t-il déclaré à la presse.

"Nous sommes dans une fin de mandat qui correspond à une fin de règne, en l'occurrence pour Nicolas Sarkozy une fin de parcours", a-t-il ajouté.

Autre dirigeant de gauche à avoir taclé la droite, Harlem Désir. "Pendant que sous nos yeux la droite implose, la gauche propose", s'est félicité le numéro 2 du PS. "Avec ce projet, nous venons de poser un acte politique majeur", a-t-il estimé.