Au PS, la primaire a déjà commencé

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Les candidats potentiels à la primaire présidentielle enchaînent les déplacements en région.

Le ton monte et les ambitions s'aiguisent au Parti socialiste en vue de la primaire présidentielle élargie par l'absence de Dominique Strauss-Kahn.

L'unité affichée lors du délai de décence observé pour surmonter le choc de l'arrestation de l'ancien patron du Fonds monétaire international se fissure à l'approche du 28 juin, date du début du dépôt officiel des candidatures.

Les candidats occupent le terrain

Tout indique même que la primaire a déjà commencé. Pour preuve : tous les candidats étaient, mercredi, sur le terrain. Manuel Valls effectuait ainsi un déplacement dans les Yvelines, Ségolène Royal et Jean-Pierre Chevènement faisaient affiche commune à Paris, François Hollande était en meeting à Bordeaux.

Autre candidat à la primaire, Arnaud Montebourg sera, lui, jeudi à Toulon. Outre ce déplacement en région, son agenda annonce également une ascension du mont Beuvray le lundi de Pentecôte et un grand meeting à Paris le 27 juin.

Les strauss-kahniens en rangs serrés

De leur côté, les disciples de Dominique Strauss-Kahn mettent au point une stratégie visant à faire perdurer l'axe "social-démocrate" prôné par leur mentor assigné à résidence à New York en attendant son procès pour tentative de viol.

Pierre Moscovici, qui dit "penser, évidemment" à la primaire, a écrit aux militants et Jean-Christophe Cambadélis appelle les "strauss-kahniens" à s'unir pour "peser sur la présidentielle".

Enfin, Manuel Valls est monté au créneau pour égratigner les éléphants du parti. Il a ainsi étrillé François Hollande et Martine Aubry, présentés comme des figures du passé. "Quelles sont leurs différences ?", a-t-il lancé, sur TF1. "Ceux qui sont là depuis des années, ceux qui ont déjà été ministre, comment peuvent-ils apporter des solutions nouvelles aux problèmes que se posent les Français ?"

En attendant l'entrée dans le coeur de la campagne, les sondages donnent clairement priorité aux "poids lourds" du PS. Dans le dernier baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, 46% des sondés souhaitent voir François Holllande jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir, devant Martine Aubry (45%).