Au Pontet, le FN met fin à la gratuité des cantines

La mairie du Pontet s'apprête à mettre fin à la gratuité des cantines pour les plus démunis (photo d'illustration).
La mairie du Pontet s'apprête à mettre fin à la gratuité des cantines pour les plus démunis (photo d'illustration). © MAXPPP
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Louis Hausalter avec AFP , modifié à
VAUCLUSE - La municipalité de cette ville remportée par le Front national en mars va supprimer la gratuité des cantines pour les familles démunies.

La gratuité totale de la cantine pour les plus démunis, c'est bientôt fini au Pontet. Cette commune du Vaucluse, remportée par le Front national lors des dernières élections municipales, devait valider mercredi soir en conseil municipal cette mesure visant à "responsabiliser les parents", que critique vivement l'opposition UMP.

Des repas à 1,57 euro. "Les familles doivent contribuer aux charges collectives. Ce qui est gratuit pour les uns est payant pour les autres, car le coût est supporté par la collectivité. Nous souhaitons responsabiliser les parents. Qui n'a pas 1,57 euro à verser à la collectivité pour un repas complet et équilibré ?", a déclaré Xavier Magnin, directeur de cabinet du maire FN du Pontet, Joris Hébrard, confirmant une information de France Bleu Vaucluse. Cette somme correspond à la demi-gratuité à laquelle pourraient prétendre les parents des 65 enfants concernés, selon Xavier Magnin, le tarif normal du repas étant de 3,15 euros.

Les économies ainsi réalisées devraient être de 29.000 euros, d'après Xavier Magnin, précisant qu'une soixantaine de tarifs de régie municipale allaient également être révisés lors de ce conseil. "Les petites rivières font les grands fleuves", a-t-il ajouté.

Une mesure "scandaleuse" pour l'UMP. Le leader de l'opposition, Claude Toutain (UMP), a dénoncé sur les ondes de France Bleu Vaucluse une mesure "anti-sociale". "On touche les familles les plus défavorisées, monoparentales, les gens au RSA ou en fin de droit au chômage, alors que le maire s'est octroyé une augmentation de salaire de 44%, soit 1.000 euros, qui aurait permis de financer 500 repas par mois", a-t-il ajouté. "Il faut bien se dire qu'il est de notre devoir, quand on est un peu plus aisé, de venir en aide aux personnes un peu plus en difficulté", a conclu Claude Toutain, dénonçant une décision "absolument scandaleuse".

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