Jean-Luc Mélenchon 1280 1:34
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Mélanie Nunes, édité par R.Da.
Le candidat de la France insoumise, qui a balayé l'offre de Benoît Hamon, espère attraper François Fillon, en troisième position dans les sondages.

Une nouvelle fois, Jean-Luc Mélenchon a coupé court à une candidature unique à gauche. En meeting au Havre, il a refusé de se rallier à Benoît Hamon. Le candidat de La France insoumise a déclaré vouloir poursuivre son propre "chemin, sans céder à rien", répondant au socialiste qui l'avait appelé plus tôt au rassemblement autour de sa candidature. Il vise désormais plus haut.

"Rattraper Fillon". C’est sur scène, galvanisé, devant 5.000 militants, que Jean-Luc Mélenchon a fait sa réponse. "Je ne vais pas commencer aujourd’hui à m’engager dans je ne sais quel improbable arrangement que l’on me suggère de faire", a-t-il déclaré. "Je ne suis pas en compétition avec Benoît Hamon, maintenant mon étape, c’est de rattraper Fillon", lance-t-il encore, sous une slave d’applaudissements.

"Il trace sa route, et nous on le suit !" Aux yeux des militants, le leader de la France insoumise, qui s’était engagé à ne trahir aucun de ses soutiens, tient parole. "Je trouve qu’il prend de la hauteur. Il ne se laisse pas aller aux petites phrases comme Hamon le fait. C’est de la magouille, de la politique comme on n’en veut plus. Il trace sa route, et nous on le suit !", estime une fan du tribun. "On n’a pas été à la primaire, on n’est pas là pour se rallier au PS. La balle est dans le camp de Benoît Hamon".

"Le PS est mort". En coulisse, les proches du candidat ne cachent pas leur surprise à l’appel de l’ex-frondeur. Benoît Hamon leur semble désemparé : "Comment n’a-t-il pas vu que le rapport de force s’est inversé ?", s’étonne l’un d’eux. "Le PS est mort, et son candidat au bord du gouffre".