Attentats : pour VGE, "Hollande a bien géré cette situation"

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Louis Hausalter , modifié à
INTERVIEW E1 - L'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing était l'invité du Club de la presse spécial "60 ans", mercredi sur Europe 1.

Le 17 octobre 1976, il avait été le tout premier invité du Club de la presse, émission emblématique d'Europe 1. A l'occasion des 60 ans de la station, Valéry Giscard d'Estaing a accepté l'invitation d'un Club de la presse exceptionnellement animé par Robert Namias, mercredi. Interrogé sur l'attitude de François Hollande lors des attentats qui ont endeuillé la France en janvier, l'ancien président de la République a salué l'action de son successeur. "Il a bien géré cette situation, dignement, calmement, rapidement. L'opinion lui en a été reconnaissante, et c'est légitime", a-t-il estimé.

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"Ceci étant, les problèmes de fond de la France dont on parle peu et pas assez, c'est à dire sa très mauvaise situation économique, son chômage record qui a encore augmenté le mois dernier, son recul en Europe, tout ceci va reprendre le dessus", a ajouté Valéry Giscard d'Estaing. "Quel est le rapport entre les deux ? Est-ce que l'impression continuera ? Probablement un certain temps, mais dans deux ou trois mois, dans cette période qui est une période d'oubli rapide, la force des évènements va revenir".

"Un bavardage politique permanent et superficiel". Valéry Giscard d'Estaing a aussi déploré la pauvreté du débat politique en France. En cause, selon lui, "un personnel politique beaucoup trop nombreux". "Il y a quatre fois plus de parlementaires en France qu'aux Etats-Unis, avec une population qui est le cinquième de celle des Etats-Unis", a-t-il relevé. "Nous avons un bavardage politique permanent et superficiel", a également dénoncé l'ancien président. "C'est uniquement des querelles de direction, de partis, de comités, et ainsi de suite".

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Interrogé sur l'élection législative partielle du Doubs, dans laquelle le PS affronte le Front national au second tour, Valéry Giscard d'Estaing a refusé de prendre position. "Je ne suis pas habitant de cette circonscription", a-t-il balayé. Quelle serait la bonne attitude de l'UMP face au FN ? "Je n'en sais rien et je n'ai pas à le dire, ce n'est pas le rôle d'un président de la République. Je ne veux pas participer à la décadence de la fonction. Ce n'est pas à un président de la République de soutenir un candidat dans une élection locale".