Attentat : Lagarde dénonce "l'hystérisation du débat" public

Jean-Christophe Lagarde.
Jean-Christophe Lagarde. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de l'UDI, dans un entretien accordé mercredi à Ouest-France, a aussi critiqué les politiques et les médias qui "angoissent", "sans rien savoir".

Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a vivement dénoncé mercredi dans un entretien à Ouest-France "l'hystérisation du débat", qui "angoisse nos citoyens et sème les germes de la guerre civile" moins d'une semaine après l'attentat de Nice.

"Les germes de la guerre civile". "Ce que nous avons à faire, ce n'est pas de mener une campagne présidentielle, mais de mener une guerre contre une barbarie qui veut créer la guerre civile en France. L'hystérisation du débat angoisse nos citoyens et sème les germes de la guerre civile", a dénoncé le député-maire de Drancy. Il s'est dit "choqué" et "en colère" du fait de "réactions politiciennes indignes". "On ne parle pas quand les cadavres sont encore chauds", a-t-il lancé.

La "testostérone" plutôt que "le cerveau". "Ce week-end, ce qui était le plus triste, c'était de voir des gens réagir avec leur testostérone plutôt qu'avec leur cerveau", a-t-il poursuivi. "J'en veux autant aux responsables politiques qu'aux médias d'information en continu qui angoissent, stressent la population, sans rien savoir, pendant des heures, des nuits. On ne commente pas ce qu'on ne connaît pas encore. Ça ne fait que servir nos ennemis", a-t-il dit.

"Pourquoi servir les plans" de Daech ? "Ils n'ont qu'un seul objectif, que tout le monde oublie, y compris les responsables de l'opposition qui sont intervenus ce week-end, bien trop tôt, bien trop fort et bien à côté de la plaque, ce que veut Daech, c'est créer une guerre civile sur notre territoire. Pourquoi servir leurs plans ?" a-t-il encore insisté.  "On va faire perdre la tête au peuple français, qui ne veut pas de cette guerre civile, mais qui va finir par y entrer si on ne recrée pas de la cohésion nationale !" a-t-il poursuivi, demandant au Premier ministre "un débat à froid à la rentrée, sur la stratégie de la France dans la lutte contre le terrorisme" et des débats dans "les collèges, lycées, universités" pour mener le "combat contre une idéologie nihiliste".