Attentat de Nice : Sarkozy juge "indispensable" la prolongation de l'état d'urgence

Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy. © BENOIT DOPPAGNE / Belga / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour le président des Républicains, l'état d'urgence doit "être utilisé pleinement" pour faire face à cette "guerre qui va durer".

Nicolas Sarkozy a jugé vendredi "indispensable de prolonger l'état d'urgence", mesure annoncée par François Hollande après l'attentat commis par un homme au volant d'un camion à Nice. "Face à la barbarie terroriste et à des individus prêts à tout pour frapper la France et les Français, il est indispensable de prolonger l'état d'urgence et de l'utiliser pleinement pour assurer la sécurité et la protection des Français", écrit l'ancien président dans une déclaration.

"Une guerre qui va durer". "Nous sommes dans une guerre qui va durer, avec une menace qui se renouvelle sans cesse. L'adaptation et le renforcement en permanence de notre dispositif de lutte contre le terrorisme islamiste restent une priorité absolue. Une fermeté et une vigilance exceptionnelle de chaque instant et pendant longtemps seront nécessaires. Plus rien ne peut être comme avant", poursuit Nicolas Sarkozy.

La France, "directement visée".Un homme au volant d'un camion a commis un carnage jeudi soir, quelques instants après la fin du feu d'artifices du 14-Juillet, tuant au moins 84 personnes en leur fonçant dessus sur la Promenade des Anglais. "Au travers de Nice, de ses habitants, de ses touristes et de la célèbre Promenade des Anglais, c'est la France qui a été directement visée hier soir par le terrorisme islamiste. Comme tous les Français, nous sommes saisis par une émotion immense et l'effroi devant cette tuerie de masse", écrit l'ancien président de la République.

Depuis le 13 novembre. Décrété par le chef de l'Etat après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, ce régime d'exception de l'état d'urgence a déjà été prolongé à trois reprises par le parlement, en novembre, février et mai. La dernière prolongation, le 19 mai, avait été de deux mois, contre trois mois les fois précédentes, pour assurer la sécurité de l'Euro-2016 de football et du Tour de France de cyclisme, qui s'achève le dimanche 24 juillet.