Assistants parlementaires du Modem : il n'a "jamais existé" d'emplois fictifs, assure Bayrou

"Qu'est-ce qu'il y a de plus légal, de plus normal, que d'avoir un mi-temps pour un élu et un mi-temps pour un mouvement ?", a demandé le président du MoDem.
"Qu'est-ce qu'il y a de plus légal, de plus normal, que d'avoir un mi-temps pour un élu et un mi-temps pour un mouvement ?", a demandé le président du MoDem. © DR
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avec AFP , modifié à
Ils étaient "payés en fonction de leur travail, par le MoDem, et par le Parlement européen", a affirmé le président du Modem. 

Il n'a "jamais existé" d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens au sein du Modem, a assuré mercredi le ministre de la Justice François Bayrou et patron du parti, qui a à nouveau défendu sa "liberté de parole" au sein du gouverment.

"Des mi-temps". Interrogé sur les soupçons d'emploi sfictifs dans le cadre de l'enquête sur les assistants parlementaires européens de son parti, le garde des Sceaux a répondu sur RTL : "en aucune manière, ça n'a jamais existé". "Il y a eu des mi-temps, des collaborateurs qui étaient à mi-temps ou à tiers de temps ou à 60% de leur temps, à temps partiel, travaillant avec des parlementaires européens et qui, pour l'autre mi-temps, avaient des responsabilités à l'intérieur de notre organisation", a dit François Bayrou.

"Qu'est-ce qu'il y a de plus normal que ça ?" Ils étaient "payés en fonction de leur travail, par le Modem, et par le Parlement européen", a-t-il affirmé. "Chaque fois que le temps devenait important, ils étaient pris en charge à 100%" par le parti politique, a-t-il ajouté. "Qu'est-ce qu'il y a de plus légal, de plus normal et de plus moral que d'avoir, comme ça, mi-temps pour un élu et mi-temps pour un mouvement, qu'est-ce qu'il y a de plus normal que ça ?", a demandé le président du Modem. Une enquête préliminaire a été ouverte vendredi, après un signalement auprès du parquet d'un ancien salarié, pour déterminer si le Modem a salarié des employés en les faisant passer pour des assistants parlementaires européens.

"Je ne sais pas vivre sans la liberté de parole". François Bayrou est également revenu sur sa passe d'armes avec le Premier ministre Edouard Philippe qui l'a recadré mardi matin en déclarant : "quand on est ministre, on ne peut plus réagir comme quand on est un simple citoyen". François Bayrou était intervenu téléphoniquement auprès d'un des directeurs de Radio France pour se plaindre, en tant que "citoyen" selon lui, d'appels de journalistes à des collaboratrices du MoDem. "Il faut de la liberté de parole, je ne sais pas vivre sans la liberté de parole", a déclaré le garde des Sceaux. "Quand on est un responsable, un homme politique, (...) quand on pense qu'il y a des choses importantes à dire, il faut les dire". François Bayrou a dit ne pas voir "de contradiction" entre ses propres positions sur la liberté de parole et les "déclarations" de son Premier ministre, toutes deux "absolument justes".