Assemblée : Ayrault fâche la droite

Jean-Marc Ayrault a apostrophé les députés d'opposition, qui ont quitté l'hémicycle.
Jean-Marc Ayrault a apostrophé les députés d'opposition, qui ont quitté l'hémicycle. © MAXPPP
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Rémi Duchemin, avec AFP , modifié à
VIDEO - Elle est partie quand le Premier ministre l’a accusée de vouloir "l’échec de la France".

Les députés de droite ne sont pas restés assis longtemps mardi, lors des séances de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Dès la réponse de Jean-Marc Ayrault à la première question, les élus d’opposition ont en effet quitté l’hémicycle, vexés qu’ils étaient après une apostrophe du Premier ministre à leur endroit.

Le chef du gouvernement était interrogé sur la compétitivité et le très controversé rapport Gallois. "Mesdames et messieurs les députés, on aurait l'impression à droite que vous souhaitez l'échec de la France. Moi je souhaite le succès de la France!", a lancé l’hôte de Matignon, répondant aux cris venus de sa droite.

Voici la vidéo de l'incident, isolée par Le Lab :

Outré, Jean-François Copé a déclaré que l’opposition se sentait insultée par cette sortie. "Ce niveau d'injures commande qu'à un moment il faille dire stop", s’est-il insurgé. "C'est indécent et indigne de votre fonction", a renchéri Axel Poniatowski dans l'hémicycle, qui s'est peu à peu de nouveau rempli après cet incident.

"Théâtre"

Noël Mamère a, lui, profité de la question suivante, sur les OGM en l’occurrence, pour critiquer ses adversaires. "La droite se drape dans sa dignité outragée dans un jeu de rôle qui ressemble beaucoup à du théâtre", a commenté le député écologiste.

Sur la question qui a fâché, celle de la compétitivité, Jean-Marc Ayrault a répété que le rapport Gallois  ne serait pas enterré après avoir été présenté le 5 novembre. "Le lendemain, le Conseil des ministres sera réuni en séminaire. Les premières décisions, les premières orientations, le lancement de la stratégie de la conquête de la compétitivité, c'est-à-dire pour la bataille contre le chômage et pour l'emploi, seront lancées. Même si ça vous gène, nous le ferons pour la France", a conclu le Premier ministre dans une ultime pique à ses adversaires.

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