Arnaud Montebourg prêt à se lancer dans la course à l'Élysée

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M.B. et William Galibert , modifié à
L'ancien ministre de l'Économie devrait se déclarer dimanche, lors de la traditionnelle Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse. Mais sa participation via la primaire à gauche reste incertaine.

Ira, n'ira pas à la présidentielle ? Pour Arnaud Montebourg, la question est d'ores et déjà tranchée. L'ancien ministre de l'Économie, débarqué du gouvernement à la fin de l'été 2014, ne compte pas renoncer à ses ambitions pour l'Élysée. Il devrait se déclarer candidat dimanche, chez lui, lors de la traditionnelle Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse. 

Doute sur la primaire. Une interrogation demeure cependant. Arnaud Montebourg fera-t-il comme Benoît Hamon, qui a assuré, lorsqu'il s'est officiellement déclaré candidat mardi, au journal télévisé de France 2, qu'il participerait à la primaire de la gauche ? Là-dessus, les équipes de Monsieur "Made in France" prennent plaisir à entretenir le doute. Elles considèrent en effet que la primaire, organisée en janvier, peut rapidement devenir piège pour leur champion. "On ne veut pas d'une primaire bidon, d'une élection fabriquée sur-mesure pour François Hollande", disent les proches de l'ancien ministre.

Une primaire "pas loyale" ?Les Montebourgeois mettent donc la pression sur la direction du Parti socialiste, insistant notamment pour qu'il y ait plus de bureaux de vote. Ils partent en effet du principe que plus il y aura de votants, plus Arnaud Montebourg a de chances de l'emporter. Ils dénoncent en outre les candidatures qu'ils jugent fantoches, comme celle de l'écologiste François de Rugy, soutien affiché de François Hollande. "Si la primaire n'est pas loyale, je n'irai pas", prévient l'ancien ministre de l'Économie en privé.

Le PS n'est pas inquiet. Difficile néanmoins pour Arnaud Montebourg de se soustraire à l'exercice. D'une part, parce qu'il est l'un des artisans de la primaire, qui milite avec ferveur pour l'instauration d'un scrutin interne depuis plus de sept ans. Ensuite, parce que se lancer directement dans la course à la présidentielle signifie abandonner tout soutien de parti. Au PS, on se contente donc pour l'instant de répondre à la menace d'une candidature solitaire par un sourire. "Bon courage à Arnaud s'il doit financer seul une éventuelle campagne et trouver 500 signatures", lance un cadre socialiste.