Après la CGT, Sarkozy tape sur la CFDT

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avec AFP , modifié à
Le président-candidat l'a accusée d'avoir "trahi la confiance des salariés" à Florange.

Le premier tour de l'élection présidentielle approche et le ton monte. Le président-candidat Nicolas Sarkozy est donc revenu aux fondamentaux en s'en prenant violemment aux syndicats. Après avoir taclé la CGT, il a dénoncé les "permanents de la CFDT" qui ont "trahi la confiance des salariés" à Florange.

"Ne mélangeons pas les ouvriers" et les syndicats

Des ouvriers de l'aciérie ArcelorMittal de Florange menacée de fermeture, en Moselle, ont entamé mercredi dernier une marche à pied, de la Lorraine à Paris pour "défendre leurs emplois auprès des populations". Interrogé par les quotidiens régionaux l'Est Républicain, le Républicain Lorrain et Vosges Matin sur "la colère qui monte à Florange", Nicolas Sarkozy a rapidement pointé les syndicats.

"Ne mélangeons pas les ouvriers, inquiets et pour qui j'ai obtenu 17 millions d'euros d'investissement et les permanents de la CGT ou de la CFDT : deux millions d'euros de travaux sur la phase liquide réalisés immédiatement -ces travaux ont démarré-, 7 pour la cokerie, 8 millions pour l'usine de fabrication de produits pour l'automobile", a-t-il répondu.

"ils trahissent la confiance des salariés

Puis le candidat UMP est passé aux syndicalistes, avec un ton bien plus virulents. "Quant aux permanents de la CFDT" a-t-il ajouté, "ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m'insulter et essayer de casser mon siège de campagne. Ne confondons donc pas les salariés d'Arcelor-Mittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l'intérêt des salariés".

Mi-mars, quelque 200 métallurgistes de l'aciérie mosellane étaient venus à Paris avec l'intention de se rendre devant le QG de campagne de Nicolas Sarkozy pour lui demander de faire le bilan de son action à Florange. Mais un important dispositif policier avait été déployé et de brèves échauffourées avaient alors éclaté avec les forces de l'ordre. Après un début de mandat placé sous le signe de l'étroite collaboration avec les organisations syndicales, Nicolas Sarkozy a décidé de s'en éloigner pour privilégier la stratégie d'un dialogue direct avec les électeurs, sans corps intermédiaires.