Après l'affaire Thévenoud, des députés "en stress"

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Caroline Roux et , modifié à
DÉONTOLOGIE - Les parlementaires demandent de plus en plus souvent l'avis du déontologue de l’Assemblée. 

L’affaire Thévenoud a semé un vent de panique à l’Assemblée nationale. Les parlementaires ont compris qu’ils n’avaient plus le droit à l’erreur et qu’ils étaient en permanence sous surveillance. Exemple très probant de ces nouvelles inquiétudes : le déontologue de l’Assemblée nationale croule sous les demandes.

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Des députés font appel au déontologue. La révélation des déboires fiscaux de Thomas Thévenoud (en photo) a inquiété très largement ses collègues de la salle des Quatre Colonnes. Les députés "sont en stress", selon les informations d’Europe 1. Au moindre doute, ils se tournent vers le déontologue de l’Assemblée nationale, Ferdinand Mélin-Soucramanien.

Des déclarations de revenus à l’achat d’une voiture. Les interrogations des parlementaires sont souvent extrêmement variées. Un député qui vient de se pacser se demande s'il doit le déclarer. Un autre veut savoir comment intégrer l’achat de sa nouvelle voiture dans sa déclaration de revenus. D’autres élus préfèrent se protéger par anticipation. L’un d’entre eux a demandé un "bon pour accord du déontologue" pour participer à une convention du Medef comme intervenant non rémunéré.

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Les mentalités évoluent à l’Assemblée. L’affaire Thévenoud aurait donc eu de bonnes répercussions sur la classe politique. Selon les informations d’Europe 1, un baron socialiste n’accepterait plus les invitations à déjeuner. Il dispose d’une indemnité prévue à cet effet et il veut pouvoir justifier absolument toutes ses dépenses. Rappelons ici qu’il existe des sanctions en cas de manquement à l’obligation de transparence. En cas de conflit d’intérêt, les parlementaires peuvent également être exposés à des sanctions pénales.