Alain Juppé assure n'avoir rien promis à François Bayrou

François Bayrou soutient ouvertement Alain Juppé pour la primaire de la droite.
François Bayrou soutient ouvertement Alain Juppé pour la primaire de la droite. © MEHDI FEDOUACH / AFP
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avec AFP , modifié à
PRIMAIRE - Alain Juppé ne souhaite pas faire de "mercato" mais ne veut exclure personne, répond-il à Nicolas Sarkozy.

Le maire de Bordeaux Alain Juppé, actuel favori de la primaire de la droite pour la présidentielle, a assuré qu'il n'avait "rien promis" au président du MoDem François Bayrou, qui lui a apporté un soutien clair et très critiqué par son adversaire Nicolas Sarkozy, jeudi matin, sur l'antenne d'Europe 1.

Pas de mercato. Dans un entretien à La République des Pyrénées de vendredi, Alain Juppé se garde bien de révéler s'il envisage de confier un portefeuille ministériel à son "ami" François Bayrou au cas où il accéderait à l'Élysée. "François Bayrou ne m'a rien demandé, et je ne lui ai rien promis", assure Alain Juppé. "Je ne fais pas le mercato contrairement à d'autres", ajoute-t-il.

Bayrou victime des attaques de Sarkozy. Ces déclarations interviennent alors que l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, le principal challenger d'Alain Juppé dans la primaire, ne cesse de durcir le ton face aux alliés centristes de l'ancien Premier ministre. Il ne manque jamais une occasion de rappeler ce qu'il considère comme une trahison, le choix fait par François Bayrou de voter contre lui et pour François Hollande au deuxième tour de la présidentielle de 2012. "La règle, c'est surtout de ne pas se servir, pour sortir du socialisme, de celui qui nous y a fait rentrer", a ainsi affirmé Nicolas Sarkozy jeudi.

N'exclure personne. "Je ne comprends pas cet esprit de revanche qui anime certains à l'encontre de François Bayrou", rétorque Alain Juppé dans La République des Pyrénées. "Aujourd'hui, il est pour l'alternance de façon très claire et je ne vois pas pourquoi on exclurait tel ou tel", ajoute-t-il. Alors que François  Bayrou a reconnu que sa présence aux meetings d'Alain Juppé pourrait le desservir car une partie de l'électorat a été "en désaccord avec lui", le maire de Bordeaux, de son côté, indique dans cet entretien qu'il est tout à fait prêt à se rendre en Béarn, fief de François Bayrou, si jamais il gagne la primaire.