Agressions anti-police : "une guerre contre la République", selon Didier Guillaume

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Le président du groupe socialiste au Sénat Didier Guillaume dénonce "une guerre déclarée contre la République" après les agressions contre des policiers mercredi à Paris.
INTERVIEW

"Une guerre déclarée contre la République". Les images d'une voiture de police prise pour cible et incendiée par des casseurs, en marge d'une manifestation des forces de l'ordre mercredi à Paris, ont choqué Didier Guillaume. Le président du groupe socialiste au Sénat, invité d'Europe 1 jeudi matin, a gravement mis en cause les casseurs qui s'en sont pris aux policiers mercredi.

"Une organisation paramilitaire". "Les casseurs qui viennent s'attaquer aux policiers sont organisés de manière paramilitaire" a dénoncé le sénateur de la Drôme. "Ils veulent mettre à mal les institutions en s'attaquant à la police."

Des casseurs venus de l'étranger ? Didier Guillaume a pointé du doigt des "professionnels cagoulés", dont personne ne connait l'identité. "D'où viennent-ils ?", s'est interrogé le sénateur. Il accuse certains des casseurs d'être issus de l'étranger, notamment "d'Allemagne, de Hongrie ou de République Tchèque". "J'aimerais qu'on mette un nom sur ceux qui cassent, pour ne pas stigmatiser les jeunes de banlieue par exemple".

Mercredi, des casseurs s'en sont pris à une voiture de police, à proximité de la place de la République. Un émeutier a ensuite mis le feu à l'habitacle du véhicule avec un engin incendiaire, alors que deux policiers étaient à l’intérieur. Cinq hommes ont été interpellés et placés en garde à vue. Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé au lendemain de ces attaques qu'il demandait "des sanctions implacables contre ceux qui veulent se payer un flic". 

"Faire respecter l'ordre républicain". "La République est en danger. Les policiers doivent avoir toute latitude pour faire respecter l'ordre républicain. On ne peut pas accepter de milice armée dans notre pays", a conclu Didier Guillaume.