Affaires Hulot et Darmanin : le gouvernement "s'arroge le pouvoir de dire que la victime ment", dénonce Rossignol (PS)

Laurence Rossignol se dit "très choquée" de la manière dont Nicolas Hulot et Gérald Darmanin ont été défendus par le gouvernement.
Laurence Rossignol se dit "très choquée" de la manière dont Nicolas Hulot et Gérald Darmanin ont été défendus par le gouvernement. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
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avec AFP
Après les polémiques liées aux révélations sur des affaires visant deux ministres du gouvernement Philippe, la sénatrice PS Laurence Rossignol a dit regretter l'attitude de l'exécutif sur ces sujets.

La sénatrice PS Laurence Rossignol s'est dite lundi sur franceinfo "très choquée" de voir le gouvernement "s'arroger le pouvoir de dire que la victime ment" dans les affaires Gérald Darmanin et Nicolas Hulot.

La tribune "malheureuse" de Marlène Schiappa. Elle a aussi jugé "malheureuse" la tribune dans le Journal du Dimanche de la secrétaire d'État pour l'Egalité entre les femmes et les hommes, où Marlène Schiappa a jugé "irresponsable" l'article du magazine Ebdo sur des accusations de violences sexuelles visant Nicolas Hulot.

Laurence Rossignol "très inquiète". "Je suis très choquée, très inquiète, que dans deux affaires consécutives qui concernent un gouvernement, donc le pouvoir, deux ministres mis en cause sur des affaires de viols, certes pour des faits très antérieurs à leur entrée au gouvernement, dans les deux cas, le choix qui est fait par le gouvernement, par la majorité parlementaire, c'est de dire : 'la victime ment'", a déclaré Laurence Rossignol.

Un "mauvais message pour les autres victimes". Notant "tous ces Premier ministre, ministres, députés, qui défilent sur les plateaux pour dire 'ils ont l'un ou l'autre toute notre confiance'", l'ex-ministre des Familles et des droits des Femmes a estimé que cela voulait dire "que s'ils ont leur confiance, c'est parce que les faits qui leur sont reprochés sont faux. (…) Donc ça veut dire que le pouvoir politique s'est arrogé dans ces deux affaires le pouvoir de dire 'la victime ment'". "Ces deux victimes-là, il a été décidé qu'elles mentaient parce que ce sont des hommes politiques puissants auxquels elles se sont attaquées. C'est un mauvais message pour les autres victimes", a-t-elle déploré.