Affaire Theo : Lagarde estime l'exaspération en banlieue "très minoritaire"

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Pour le patron de l'UDI, invité d'Europe 1, les casseurs des dernières jours en banlieue parisienne sont minoritaires.
INTERVIEW

Face aux incidents en banlieue après le viol présumé du jeune Théo à l'issue d'un interpellation brutale, Jean-Christophe Lagarde, invité mercredi de la matinale d'Europe 1, a estimé que l'exaspération des banlieues restait "très minoritaire", et que les heurts conduits par des casseurs contre les forces de l'ordre n'étaient pas représentatifs de l'état d'esprit de la plupart des jeunes des cités.

Des casseurs qui salissent les jeunes de banlieue. "Ils ne sont pas représentatifs de ceux qui sont actuellement en formation, en alternance, en entreprise, au boulot. Moi, j’en ai marre de cette image donnée par quelques voyous qui n’ont rien à voir avec nos jeunes de banlieue", s’est indigné le député-maire de Drancy. Évoquant les dérapages en marge de la manifestation organisée samedi à Bobigny contre les violences policières, l'élu dénonce le fait d'une poignée de casseurs, "des gens qui n’étaient absolument pas de la ville de Bobigny [...] sont venus, une centaine de personnes à peu près, pour casser, pour casser du flic d’abord".

"L'Etat est là pour défendre tous les citoyens". "Il y a eu manifestement des violences policières exercées sur ce jeune Théo à Aulnay-sous-Bois. Le président de la République a fait ce qu’il fallait en se rendant près de lui, il a montré que l’Etat est là pour défendre tous les citoyens, même lorsqu’ils étaient victimes de violences policières. L’enquête démontrera les faits", a également commenté le député de Seine-Saint-Denis, qui veut se montrer plus prudent quant aux accusations de violences policières également portées par Mohamed K., un ami de Théo.

"J’entendais sur une antenne, ce matin, que l’accusateur se définissait lui-même comme un dealer. On peut se poser la question. Il faut attendre, être prudent [...] Attention à ce que ce ne soit pas un dealer qui cherche à se débarrasser de policiers", a voulu avertir le centriste.

"Brebis galeuses". Jean-Christophe Lagarde a également renouvelé son soutien aux forces de l'ordre, même s'il estime que la formation des policiers envoyées en banlieue devait être revue. "Le tutoiement doit être prohibé de la part d’un policier, c’est le moyen de mettre de la distance et du respect. Il devrait être aussi sanctionné lorsqu’il s’agit d'un jeune s’adressant à un policier en le tutoyant", a-t-il notamment cité en exemple. "Il n’y a pas de bonne police sans lien avec la population, ne serait-ce que parce que la police vit du renseignement", souligne l'élu qui ajoute : "Quand vous avez deux ou trois brebis galeuses qui commettent des actes répréhensibles, elles doivent être sanctionnées."