Affaire Penelope Fillon : le parquet national financier ouvre une enquête préliminaire

La femme de François Fillon aurait touché 600.000 euros en huit ans, comme assistante parlementaire et conseillère littéraire.
La femme de François Fillon aurait touché 600.000 euros en huit ans, comme assistante parlementaire et conseillère littéraire. © AFP
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avec agences , modifié à
Le parquet financier a ouvert une enquête après les révélations du "Canard Enchaîné", indiquant que la femme de François Fillon aurait touché 600.000 euros.

Le parquet national financier a ouvert mercredi une enquête préliminaire à la suite des révélations du Canard enchaîné sur des emplois présumés fictifs occupés par l'épouse de François Fillon. Selon l'hebdomadaire, les magistrats souhaitent vérifier si Penelope Fillon a fourni des prestations en échange de salaires versés pour des emplois d'assistante parlementaire et de collaboratrice au sein d'une revue. L'enquête a été ouverte pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits" et confiée à l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), a précisé le parquet dans un communiqué. 

Peu de traces de ses activités. Selon l'édition de mercredi du Canard enchaîné, Penelope Fillon a été rémunérée huit ans comme attachée parlementaire par François Fillon puis son suppléant à l'Assemblée nationale, et pendant 20 mois par La Revue des deux mondes. Selon Le Canard, qui dit n'avoir guère trouvé trace de ses activités, l'épouse du candidat à la présidentielle a perçu environ 500.000 euros bruts de salaires en huit ans sur l'enveloppe attribuée pour l'emploi de collaborateurs à son mari, alors député de la Sarthe, puis à son suppléant, Marc Joulaud.

Une attaque "misogyne". François Fillon s'est dit "scandalisé" mercredi par les révélations du Canard enchaîné, dénonçant une attaque "misogyne" mais n'expliquant rien du fond de cette polémique surgie à trois mois du premier tour de l'élection présidentielle. Dès mardi soir, plusieurs membres de son équipe avaient assuré que ces emplois étaient bien réels, ajoutant que Penelope Fillon avait travaillé "dans l'ombre car ce n'est pas son style de se mettre en avant."