Affaire Gayet : François Hollande a été "sincère"

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ILS L'ONT SCRUTE - Pour les spécialistes en communication non-verbale, le président a joué sur le registre de la compassion et fait profil bas.

La question lui a, évidemment, été posée. Et à plusieurs reprises. Lors de sa conférence de presse semestrielle, François Hollande voulait clarifier son "pacte de responsabilité" avec les entreprises. Mais il n’a pu échapper à "l’affaire Gayet". La première question posée par la presse a d’ailleurs été celle là. Comment le président s’en est-il sorti ?

• La réponse de Hollande : "Je comprends votre question, et je suis sûr que vous comprendrez ma réponse. Chacun, dans sa vie personnelle, peut traverser des épreuves. C’est notre cas. Ce sont des moments douloureux".

>> Europe1.fr a posé la question deux synergologues, spécialistes de la communication non-verbale.

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Martine Herrmann : "Le président est resté très factuel dans le verbal, et a tout fait pour contrôler sa communication non-verbale. Cela dit, dès que la question lui a été posée, on a constaté une accélération du battement de ses paupières, ce qui signifie qu’il est en difficulté et qu’il se prépare à y faire face. Il a également pincé ses lèvres, une façon de dire, avant même de répondre : ‘je ne souhaite pas en dire plus, cela ne vous regarde pas ‘.

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Pendant toute la conférence de presse, il a parlé avec la main droite en avant (photo de gauche), mais quand cette histoire a été mise sur la table, ses doigts se sont refermés et il a tourné sa paume vers lui, en signe de protection. Le plus étonnant, c’est que, passé cette posture somme toute assez logique vu la pression, sa main s’est tournée vers le public (photo de droite). Et montrer sa paume est toujours un signe de sincérité !"

Stephen Bunard : "Avant même que la question lui soit posée, sa tête est penchée vers l’avant, ce qui démontre une certaine humilité, mais aussi une recherche de compassion, ce que confirment ses yeux, qu’il a très légèrement fermés. A ce moment là, il fait clairement profil bas. Mais tout de suite après, il a écarquillé les yeux et ses sourcils se sont levés. Là, c’est un stress de performance, car il sait qu’il est très attendu. Et quand il répond, il a ce qu’on appelle ‘la bouche en huître’, c’est-à-dire que ses lèvres étaient presque rentrées à l’intérieur de sa bouche, un signe précurseur de langue de bois. 

Enfin, un élément verbal a également retenu mon attention. Il a dit ‘c’est une affaire privée, mais…’ Ici, tout le monde ne retient que le ‘mais’. C’est comme quand un homme dit à une femme ‘je t’aime, mais…’ En gros, il cherche encore  le ton juste et nous balance un ’no comment, on verra ça plus tard’."

 

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