Affaire Benalla : quels sont les liens d'Alexandre Benalla avec les trois policiers mis en examen ?

© THOMAS SAMSON / AFP
  • Copié
Pierre de Cossette, édité par Ugo Pascolo , modifié à
La suspension des trois policiers par Gérard Collomb pose la question des liens et de l'influence du "Monsieur sécurité" du président. L'un des fonctionnaires pensait même qu'Alexandre Benalla était policier. 

Ils sont soupçonnés d'avoir remis une vidéo à Alexandre Benalla. Qui sont les trois policiers mis en examen dans le cadre de l'affaire qui fait trembler l'Elysée et qui paralyse l'Assemblée Nationale ? Mais surtout, quels étaient leurs liens avec le "monsieur sécurité" d'Emmanuel Macron ? 

Amitié, intérêt ou soumission ? La suspension des trois fonctionnaires par Gérard Collomb dans le cadre de l'affaire Benalla pose la question de l'influence et des relations du chef de cabinet adjoint du président. Est-ce par amitié, par intérêt ou par une forme de soumission que les policiers lui auraient remis la vidéo ? Probablement un peu des trois. Le premier est un commandant de police qui était proche d'Alexandre Benalla. Plutôt un bon flic d'après ses collègues, très surpris néanmoins de le voir en tête de liste pour le passage au grade supérieur, il y a quelques semaines. Cet officier de police "très attiré par la lumière" selon ceux qui l'ont croisé, a rejoint l'Elysée au printemps, en provenance de la préfecture de police - la demande du château a été exécutée en quelques jours seulement.

Il pensait qu'Alexandre Benalla était policier. Le deuxième fonctionnaire est un contrôleur général, en poste à la direction de l'ordre public. Il avait manifesté des envies d'ailleurs ces derniers mois comme la sécurité du PSG, poste grassement payé, qui lui est passé sous le nez. Mais sa proximité avec Benalla lui a fait croire à un poste très exposé au sein de la sécurité de la présidence de la République. Ses ambitions ont-elles eu raison de son discernement ? Pas impossible, face à un chef de cabinet adjoint vu comme tout-puissant. Le troisième, un jeune commissaire de 30 ans n'aurait quant à lui pas osé dire "non" quand on lui a demandé une copie de la vidéo, mercredi dernier. Il avait croisé Alexandre Benalla occasionnellement et pensait carrément qu'il était policier.