Affaire Benalla : Mélenchon et Hamon demandent l'audition de Macron

Jean-Luc Mélenchon accuse Emmanuel Macron de détenir des informations sur le rôle d'Alexandre Benalla le 1er mai dernier.
Jean-Luc Mélenchon accuse Emmanuel Macron de détenir des informations sur le rôle d'Alexandre Benalla le 1er mai dernier. © Boris HORVAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux anciens candidats à l'élection présidentielle demandent l'audition d'Emmanuel Macron par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.

Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon ont demandé lundi à l'issue de l'audition de Gérard Collomb par la commission d'enquête de l'Assemblée sur l'affaire Benalla que le président de la République soit à son tour convoqué par cette commission.

"Macron sait tout". "Bilan #Colomb. Il ment. Il connaissait #Benalla (…). Il n'y a pas eu d'enquête IGPN le 3 mai. Il ne savait rien, #Macron sait tout. Il doit être auditionné", a tweeté le chef de file des députés Insoumis.

L'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon a de son côté posté sur Twitter une vidéo où il demande que les commissions d'enquête de l'Assemblée et du Sénat "convoqu(e) le président de la République", alors que, selon lui, Gérard Collomb "ne sait rien".

"Rien n'empêche" cette convocation. "Parce que c'est bien autour de lui que tout se joue. C'est bien autour de lui, Emmanuel Macron, qui a voulu concentrer tous les pouvoirs, que se joue la vérité sur cette affaire. Y a-t-il oui ou non la volonté d'organiser une police parallèle autour du président de la République ?", a argué Benoît Hamon. "Rien n'empêche, dans la Constitution de la 5ème République, à une commission d'enquête parlementaire de convoquer le président de la République. La vérité aujourd'hui commande de le faire", a-t-il plaidé.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a renvoyé lundi la mauvaise gestion de l'affaire Benalla à l'Élysée et au préfet de police Michel Delpuech. Le 2 mai, "je m'étais assuré que tant le cabinet du président de la République que le préfet de police avaient été destinataires de l'information. Je pensais, comme c'est la règle, que les mesures appropriées avaient été prises. C'était à eux de prendre les sanctions et éventuellement d'informer les autorités judiciaires", a souligné Gérard Collomb. Le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a ensuite expliqué avoir pensé que le "sujet Benalla" avait été "traité" par l'Élysée.