Accusé d'être "brutal" pour réformer, Macron défend son rythme "énergique"

Emmanuel Macron a eu une longue discussion avec une infirmière, lors d'une rencontre avec le personnel de l'hôpital Delafontaine, à Saint-Denis, vendredi.
Emmanuel Macron a eu une longue discussion avec une infirmière, lors d'une rencontre avec le personnel de l'hôpital Delafontaine, à Saint-Denis, vendredi. © CHARLES PLATIAU / X00217 / AFP
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avec AFP , modifié à
Le chef de l'État a eu un échange animé avec une infirmière qui lui reprochait d'être "brutal" dans ses réformes, vendredi.

Emmanuel Macron s'est défendu vendredi d'"être brutal" dans le rythme de ses réformes, lors d'un échange animé avec une infirmière qui lui demandait de "la douceur" pour "les petits" et de pas faire "tout d'un coup".

Échange avec une infirmière. "On veut bien du changement, mais pas brutalement comme vous le faites, avec douceur. Vous nous bousculez. Allez doucement, pas tout d'un coup", a lancé cette infirmière au président lors d'une rencontre avec le personnel de l'hôpital Delafontaine, à Saint-Denis, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida. "Je ne suis pas un brutal, je suis un énergique", s'est défendu Emmanuel Macron. "Vous êtes un brutal, pas comme Brigitte, elle est plus calme que vous", lui a rétorqué son interlocutrice, argumentant pied à pied.

"Si on ne fait pas les choses un peu vite, on n'arrivera pas à les faire. Ça fait longtemps qu'on attend vous savez", s'est justifié Emmanuel Macron. "Ce n'est pas notre faute si eux n'ont pas pu faire", fait-elle valoir, ce à quoi il réplique "ce n'est pas de la mienne nous plus". "Ce n'est pas parce qu'on vous a donné le pouvoir que vous devez nous faire tout brutalement comme ça", poursuit-elle. "Qu'est ce qui est brutal ?", demande-t-il. "Tout ce que vous mettez en oeuvre, c'est fait brutalement (...) On veut bien, mais alors douceur", répond l'infirmière avec aplomb.

"C'est une montagne qu'on a à faire". "Si on fait pas les choses parfois un peu vite, on n'arrivera pas à les faire. C'est une montagne qu'on a à faire. Y en a qui n'ont pas fait pendant des années et des années", plaide le président. "Paris ne s'est pas fait en un seul jour. Allez doucement. Si vous n'avez pas le temps de tout faire, l'autre qui viendra après vous fera le reste que vous avez commencé. Faire tout d'un coup c'est beaucoup pour nous. Vous ne le ressentez pas, mais nous les petits on le ressent. Tous les décrets que vous avez faits, tous les changements, ça été brutal pour nous. Nous les petits on souffre" de cela. "Mais sinon, à part ça, ça va", a-t-elle conclu en souriant.