Marine Le Pen 1280 1:30
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Maxence Lambrecq , modifié à
La candidate du FN, qualifiée pour le second tour de la présidentielle, a voulu faire montre dans les allées du marché, mardi matin, de sa proximité avec les grossistes.
REPORTAGE

Elle a décidé d'enchaîner les déplacements sur terrain. Moins de 48 heures après sa qualification pour le second tour de l'élection présidentielle, Marine Le Pen s'est rendue dès potron-minet à Rungis mardi matin. Dans les allés du marché international, la candidate du Front national a étrillé son adversaire d'En Marche!.

Ambiance franchouillarde. Marine Le Pen veut continuer de jouer la carte populaire, et prendre le contre-pied de son adversaire. "Bébé Hollande, il va accorder exclusivement les intérêts aux plus gros. On serre le kiki des Français de plus en plus !", a-t-elle lancé entre les carcasses de bœuf et les camemberts. La candidate multiplie ce genre d’expression, une sorte de franc-parler devenu une marque de fabrique.

"Tout le monde a envie de voter Le Pen !" Marine Le Pen déroule et répète également son couplet contre la viande halal. "Tous les abattoirs d’Ile-de-France, quasiment, à 90%, sont des abattoirs halal", estime-t-elle. "Je pense que ça devrait faire l’objet d’un étiquetage. L'abattage sans étourdissement préalable devrait être interdit". Dans les allées du plus grand marché du monde, l’ambiance est chaleureuse. Un grossiste interpelle la candidate sur le ralliement de François Hollande à Emmanuel Macron. "Quand Hollande appelle à voter Macron, tout le monde a envie de voter Le Pen !", lui répond la candidate. "Exactement !", acquesce le marchand.

Mais quand d’autres producteurs interrogent la fille de Jean-Marie Le Pen sur la sortie de l’Euro et la taxation des produits étrangers, on devine plutôt le scepticisme d’une partie de la profession à l’heure de la crise laitière.