A Rennes, Royal attaque Sarkozy et Bayrou

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Administrator User , modifié à
Premier meeting national de campagne pour Ségolène Royal mardi soir à Rennes. La candidate socialiste à la présidentielle s'en est prise à ceux qui "cherchent à brouiller les cartes" de la présidentielle, attaquant sans le nommer le candidat de l'UDF, François Bayrou, et celui de l'UMP Nicolas Sarzkoy. Par ailleurs, alors que sa cote s'effritait depuis la mi-janvier dans les sondages, Ségolène Royal est repassé avec 29% d'intentions de vote devant Nicolas Sarkozy (28%) au 1er tour selon un sondage CSA.

Regonflée par sa prestation de lundi soir sur TF1, suivie par près de neuf millions de téléspectateurs, Ségolène Royal s'est attaquée sans le nommer à François Bayrou, mais aussi à Nicolas Sarkozy de façon frontale. La candidate du PS à l'élection présidentielle tenait mardi soir son premier meeting national à Rennes. "Par le passé, dans la vie politique ceux qui se disent ni de droite ni de gauche n'ont ils pas fini toujours par tomber du même côté?", s'est-elle interrogée face à des milliers de militants bretons en ciblant François Bayrou. "Dans cette campagne, ceux qui y ont intérêt cherchent à brouiller les cartes", a-t-elle estimé. Ils veulent faire oublier qu'ils "sont comptable du bilan" et que "localement ils gouvernent pratiquement partout avec la droite", a affirmé la candidate de gauche. Ségolène Royal n'a pas non plus oublié Nicolas Sarkozy, coupable à ses yeux d'entretenir une "confusion molle" et de vouloir "échapper à son bilan". "J'en vois déjà certains qui s'auto-célébrent, qui se congratulent, qui se désignent avant l'heure. Comme si les Français s'étaient déjà prononcés, comme si l'élection se jouait sur la base de quelques pronostics", a-t-elle poursuivi, en faisant allusion au candidat de l'UMP, qui a estimé la semaine dernière commencer à "bien sentir" la campagne présidentielle. Le ministre de l'Intérieur "cherche à faire oublier qu'il est le candidat sortant", a-t-elle affirmé. "Le bilan du candidat sortant est là", a-t-elle déploré, citant une "croissance plus faible que dans la plupart des pays européens", la dette publique, les déficits cumulés des comptes sociaux et un "déséquilibre historique de la balance commerciale". Et "sur la sécurité, les chiffres jettent un démenti cinglant", a-t-elle estimé. "La morale politique, c'est de savoir rendre des comptes sur ses actes. Alors (Nicolas Sarkozy) préfère fuir s'échapper, s'évaporer du gouvernement. Quel terrible paradoxe que celui qui prétend rompre avec une équipe disqualifiée s'accroche jusqu'au bout au gouvernement pour bénéficier pour quelques jours des moyens considérables que lui donne son ministère", a-t-elle accusé, déclenchant les sifflets de la salle.