A l’UMP, la contestation ne faiblit pas

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Plana Radenovic , modifié à
Laurent Wauquiez et des élus de la "Droite sociale" taclent l’UMP version Copé, dans Le Monde.

Visiblement l’explication entre Jean-François Copé et François Fillon mardi matin à l’Elysée est loin d’avoir éteint la contestation interne à l’UMP. Le secrétaire général du parti présidentiel s’en était vivement pris à François Fillon lundi soir, lors du Grand Journal de Canal +, l’accusant de ne pas "jouer collectif". En cause, le débat sur la laïcité, qui devrait débuter le 5 avril prochain, avec lequel le Premier ministre ne serait pas à l’aise.

Or ce débat semble mettre au jour une divergence de fond au sein de l’UMP, sur la droitisation du parti. Une divergence qui apparaît clairement dans la tribune, publiée mardi dans Le Monde, de Laurent Wauquiez et d’une cinquantaine de parlementaires de son club "Droite sociale". Le ministre, proche du rival de Jean-François Copé Xavier Bertrand, s’en prend aux "débats sans fin", "avec une surenchère de déclarations" qui donnent "un sentiment de confusion".

Une "mono-obsession" sur la sécurité et l'intégration

Explicitement ciblé, le débat sur la laïcité. "Notre famille politique peut-elle faire [de la sécurité et des questions d’intégration] sa mono-obsession ", peut-on lire dans la tribune, qui demande à l’UMP de la "clarté par rapport au FN". "C’est sur le fond (...) qu’il faut obliger le FN à s’expliquer", et "non dans une surenchère verbale sur les sujets de l’immigration".

Pour Laurent Wauquiez et ses amis, l’UMP doit "réinvestir le terrain social" pour récupérer les classes moyennes qui se seraient "tournées vers le FN".

Les "think-tanks parisiens" de Copé ciblés

Après la défaite de l’UMP aux cantonales, Laurent Wauquiez et ses partisans appellent à mettre en marche pour 2012, en élaborant "un programme", associant les militants sur le terrain, "pas seulement les think-tanks parisiens". Une pique clairement adressée à Jean-François Copé et au "Conseil des think-tanks" qu’il a instauré.

Pourtant, plusieurs voix au sein de la majorité avaient annoncé que "l’incident était clos", comme le député UMP de Paris Jean-François Lamour. Mais la contestation, qui porte sur des divergences de fond au sein de la majorité présidentielle, ne semble pas prête de s’éteindre.