A Florange, le FN inquiète

Certains salariés de l'usine de Florange, en Moselle, déplorent la montée du vote FN
Certains salariés de l'usine de Florange, en Moselle, déplorent la montée du vote FN © MAXPPP
  • Copié
avec Frédéric Michel , modifié à
Face à la forte poussée du FN dans plusieurs bureaux de vote, les salariés s'alarment.

"C'est incroyable !", s'emporte un salarié de l'usine de Florange, symbole de la lutte pour la défense de la sidérurgie lorraine, au micro d'Europe 1. Un vent de lassitude semble souffler du côté d'ArcelorMittal alors que les salariés  réclament toujours le rallumage de deux hauts-fourneaux, qui conditionne l'emploi de quelque 550 salariés. Et pour cause, les résultats viennent de tomber, et Marine le Pen flirte avec les 25% dans certains bureaux de vote, loin devant Nicolas Sarkozy. Le président sortant a même dégringolé de neuf points par rapport à 2007.

Les électeurs FN, des "petites gens"

Un résultat contre lequel s'emportent certains employés. "Ce sont les petites gens qui votent pour elle", déplore l'un d'entre eux au micro d'Europe 1. "Non seulement elle ne les représente pas mais ce sont eux qui se trompent", poursuit-il dans l'effervescence générale. Pour ce salarié, la candidate frontiste "séduit les gens par des paroles". Mais "elle n'apporte rien", analyse-t-il. "Elle ne résout pas les problèmes", finit-il par conclure. 

Marine Le Pen "séduit par ses paroles"

D'autres salariés essayent d'inverser la tendance, comme l'expliquent Jamal et Frédéric au micro d'Europe 1. "Il faut les faire changer d'avis", confirme Frédéric.

"On a peur pour notre emploi, pas pour notre sécurité" : 

Un vote, qui traduit une inquiétude généralisée, mais pas forcément celle que l'on croit. "On a peur pour notre emploi mais pas pour notre sécurité", estime Jamal. Pour lui, le vote FN est le résultat de "toutes les promesses non tenues depuis trente ans".