A Calais, "25 filières de passeurs" démantelées en un an, indique Bernard Cazeneuve

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Margaux Baralon , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a également justifié, jeudi sur Europe 1, l'interdiction de manifestations à Calais le week-end prochain.
INTERVIEW

Souvent accusé d'immobilisme alors que les tensions empirent à Calais, l'Etat se défend. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a ainsi détaillé, jeudi au micro d'Europe 1, les résultats des actions de forces de l'ordre. "Depuis l'an dernier, nous avons démantelé 25% de filières de passeurs en plus dans le Nord-Pas-de-Calais", a expliqué le locataire de la place Beauvau. "Dans le seul camp de Calais, c'est 25 filières impliquant 700 personnes. Toutes ont été judiciarisées, expulsées ou emprisonnées."

"Solutions humanitaires". Parallèlement, Bernard Cazeneuve a pointé la résorption du camp de Calais, passé de 6.000 migrants à 3.800 en deux mois. "Nous offrons des solutions humanitaires sur place à ceux qui arrivent", a expliqué le ministre. Parmi ces solutions, figurent la création de 193 centres d'accueil, "petites structures loin de Calais" dans lesquelles 2.375 migrants ont trouvé une place, mais aussi le droit d'asile, accordé à 1.500 réfugiés. En outre, la place Beauvau assure avoir "sorti de France des migrants qui n'ont pas vocation à être accueillis sur le territoire". "1.500 sont partis", assure Bernard Cazeneuve. 

Manifestations interdites. Le ministre de l'Intérieur a également justifié l'interdiction de la manifestation initiée par le mouvement islamophobe allemand Pegida, initialement prévue ce samedi dans les rues de Calais. "Il y a eu des manifestations qui ont abouti à des troubles extrêmement graves à l'ordre public", a t-il rappelé, faisant allusion à un mouvement de soutien aux migrants qui avait dégénéré, samedi 23 janvier. "Ces troubles montrent qu'il y a des risques de confrontation, d'appel à la haine entre des militants d'extrême droite, qui peuvent être violents, et les No Borders, qui peuvent être irresponsables et manipulent les migrants en les mettant en danger."