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William Galibert avec R.Da.
Un reporter d'Europe 1 suit l'ancien ministre en déplacement à Aurillac, jeudi, où il découvre les aléas de campagne
REPORTAGE

Neuf jours après sa démission, Emmanuel Macron a troqué son costume de ministre pour celui de presque candidat. D'ailleurs, il n’a pas hésité à recycler une partie de ses rendez-vous inscrits alors qu'il était encore à Bercy. Ce jeudi, l’ancien protégé de François Hollande était attendu à Aurillac dans le Cantal. Un reporter d'Europe 1 était à ses côtés.

Contre mauvaise fortune bon cœur. Finis les avantages du ministère et l’escorte officielle. Après l’annulation de son avion, Emmanuel Macron a dû avaler les 6 heures de route qui séparent Paris de la capitale du Cantal en voiture de location. "Je ne dispose plus des moyens de l’Etat, ce qui est tout à fait normal. Il faut beaucoup d’adaptabilité, et quand l’avion est annulé il faut tout de suite se décider de prendre un autre moyen de transport, parce que ce n’est pas ça qui nous arrêtera", explique-t-il.

Une pluie d’attaques. Emmanuel Macron ne doit pas seulement faire face aux imprévus matériels, mais aussi à une véritable pluie de critiques depuis son départ du gouvernement. François Bayrou le voit comme "le candidat des forces de l’argent", le PS le traite de "déloyal". "Comme beaucoup de gens n’ont plus rien à proposer au pays, ils sont surtout occupés à m’attaquer. Insulter les autres, ça ne vaut pas projet !", tacle l’ex-ministre de l’Economie.

Un programme dans quinze jours ? Mais pour l’instant, Emmanuel Macron semble faire plus de selfies que de propositions. Dans la foule, un sympathisant lui remet un chèque pour son mouvement "En Marche !". "Je lui ai dit que c’était symbolique, et que pour le prochain j’attendais le programme", lâche le donateur. Du côté des proches d’Emmanuel Macron, on appelle à la patience. "C’est encore l’heure du diagnostic", indique-t-on, tout en promettant des propositions d’ici quinze jours.