"Mon devoir, c'est de ne rien dire"

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Hélène Favier , modifié à
"Le ministre de la Culture ne peut pas intervenir de nouveau dans l'affaire Polanski", estime Mitterrand.

"Le silence peut être une parole très forte. Le silence n'interdit pas les sentiments. Le silence n'interdit pas d'avoir une opinion personnelle très forte. Cette opinion vous la connaissez". Frédéric Mitterrand qui avait exprimé un soutien appuyé à Roman Polanski lors de son arrestation, n'a pas souhaité s'exprimer de nouveau sur cette affaire.

"Mon devoir aujourd'hui c'est de ne rien dire", a insisté le ministre de la Culture, dimanche sur Europe 1.

"On connaît mon sentiment"

"Le fait que l'affaire Polanski au mois d'octobre soit devenue - par une sorte de rebond incroyable - aussi une affaire Frédéric Mitterrand a été tout à fait préjudiciable, non pas à Frédéric Mitterrand, mais à la sérénité et à la justesse dans le jugement porté sur l'affaire Polanski", a estimé le ministre avant d'ajouter : "On connaît mon sentiment dans cette affaire. Mais le ministre de la Culture ne peut pas intervenir de nouveau".

"Allégations" vs. "accusations"

Concernant les récentes accusations de l'actrice anglaise Charlotte Lewis, Frédéric Mitterrand s'est toutefois demandé "si ces accusations ne sont pas plutôt des allégations". Il a estimé que les avocats du cinéaste avaient "de sérieux arguments à faire valoir à ce sujet".

Roman Polanski est assigné à résidence en Suisse dans l'attente d'une éventuelle extradition, après son arrestation en septembre dernier sur mandat américain pour une affaire de "relations sexuelles illégales" avec une mineure, survenues en 1977. Vendredi, l'actrice britannique Charlotte Lewis l'a accusé de l'avoir "abusée sexuellement" au début des années 80, alors qu'elle était âgée de 16 ans.

- Ecoutez l'intégralité de l'interview.