2nd tour : Thibault choisit Hollande

Le secrétaire général de la CGT a appelé sur Europe 1 à "battre le président actuel".
Le secrétaire général de la CGT a appelé sur Europe 1 à "battre le président actuel". © EUROPE 1
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Le secrétaire général de la CGT a appelé sur Europe 1 à "battre le président actuel".

Le "oui" est franc et déterminé. Bernard Thibault a assuré mardi sur Europe 1 qu'il votera pour François Hollande au second tour de la présidentielle. Le secrétaire général de la CGT a rappelé que son syndicat "a appelé à battre le président de la République actuel".

"La CGT dit ce qu'elle pense en toute circonstance"

"Je m'étonne que certains s'étonnent qu'un syndicat de salariés puisse avoir une opinion à propos des enjeux d'une élection présidentielle", a jugé Bernard Thibault, qui assure que son syndicat "n'a jamais rompu la neutralité politique. La CGT dit ce qu'elle pense en toute circonstance." "Nous avons une proportion de sympathisants qui sont par ailleurs sur un plan politique des sympathisants de gauche dans des proportions plus importante que les autres syndicats, c'est une réalité", a-t-il reconnu.

Un président de la République "exceptionnel sur le plan social" :

"Le quinquennat, ça a été travailler plus pour gagner moins"

Selon le patron de la centrale syndicale, son appel n'est pas si exceptionnel. "En 2002, nous avions appelé à voter Jacques Chirac", a-t-il rappelé. Pour Bernard Thibault, ce qui a été "exceptionnel", c'est "que nous ayons eu un président de la République comme celui-là sur le plan social". "Le quinquennat, ça a été travailler plus pour gagner moins. Ça a été travailler plus longtemps pour avoir des plus petites retraites. Ça a été plus de flexibilité. Ça a été le blocage du Smic", a dénoncé le leader de la CGT.

"Nous sommes syndicalistes. C'est sur la base de revendications syndicales que nous nous positionnons. Je comprends que ça chagrine beaucoup le chef de l'Etat. Il considère par ailleurs que les syndicats sont peu influents, j'ai du mal à comprendre pourquoi ça le gêne tant que le CGT ait cette position s'il considère que les syndicats ont si peu d'influence", a ironisé Bernard Thibault.

Un 1er à la "symbolique particulière"

Pour la CGT, ce 1er mai revêt une "symbolique particulière" en raison du contexte électoral, mais aussi par le fait "que le président de la République ait voulu aussi pour la première fois baliser le terrain à sa manière", en organisant un rassemblement parallèle. "Il y a une importance particulière à ce que les cortèges syndicaux soient particulièrement fournis aujourd'hui", a demandé Bernard Thibault.