Mort "du parrain du rap"

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Hélène Favier avec AFP , modifié à
L'Américain Gil Scott-Heron, un des précurseurs du rap, est mort vendredi à l'âge de 62 ans.

"Le phrasé urbain, inspiré et agressif de Gil Scott-Heron a inspiré des légions de rappeurs", estimait Allmusic.com, quelques heures après l'annonce de la mort de l'écrivain, poète et musicien américain, considéré comme un des pères fondateurs du rap.

Créateur du "spoken word"

Jamie Byng, son éditeur anglais, a annoncé son décès via le réseau social Twitter : "Je viens d'apprendre la triste nouvelle de la mort de mon ami, l'une des personnes les plus talentueuses que j'ai rencontrées. Le grand Gil Scott-Heron est mort aujourd'hui". Il avait 62 ans et s'est éteint dans un hôpital de New York, a précisé sa maison de disque.

Instigateur, dans les années 1960 du "spoken word", forme de slam accompagné ou non de musique, Gil Scott-Heron devient célèbre avec le titre The Revolution Will Not Be Televised, qui s'attaque aux inégalités sociales dont sont victimes les Afro-américains aux Etats-Unis.

Des titres engagés

Son style musical, avec des albums comme Pieces of a Man et Winter in America et son engagement politique ont contribué à l'explosion de la culture hip-hop aux Etats-Unis.

Alcool, drogues et repentance

La musique de Scott-Heron reflétait également son combat contre la dépendance à l'alcool et aux drogues. Son dernier album I'm New Here, est sorti en 2010.

"Son talent était immense. C'était un grand parolier, chanteur, orateur et joueur de piano", a expliqué Richard Russell, patron de XL Recordings, sur son blog. "Gil fuyait les pièges de la célébrité et du succès. Il aurait pu avoir toutes ces choses. Mais il était plus que ça. Il a toujours semblé désintéressé par l'argent. A ma connaissance, il n'a jamais accepté aucune récompense", a-t-il estimé.