Michael Jackson : où en est la justice ?

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Aurélie Frex , modifié à
Le Dr. Murray, qui a injecté un anesthésiant à la star juste avant sa mort, attend son procès.

La mort de Michael Jackson, le 25 juin 2009, a surpris le monde entier, et provoqué la colère de millions de fans. Très vite, les accusations se sont cristallisées sur la personne du Dr. Conrad Murray, médecin personnel de la star, qui était avec Michael Jackson au moment de son décès.

Un médecin au passé trouble, qui a attendu une heure avant d’appeler les secours. Très vite, l’information selon laquelle le Roi de la pop était mort d’une crise cardiaque suite à une trop forte dose de Propofol, un anesthésiant, a circulé. Une cause du décès que l’autopsie de la star a confirmée, un cocktail de substances, dont du Propofol, ayant été retrouvé dans son sang.

Le Dr. Murray a reconnu fin juillet 2009 avoir injecté ce produit à Michael Jackson, en précisant que le chanteur le lui avait demandé "de façon insistante". La star souffrait en effet d’insomnie, à quelques jours du début de sa tournée This is it.

Homicide involontaire

Depuis le 4 février dernier, le Dr Murray a été inculpé pour homicide involontaire. Une inculpation qui a fait suite à près de 9 mois d’enquête, qui ont notamment révélé, selon des sources policières, que le Propofol utilisé provenait d’une pharmacie de Las Vegas, dans le Nevada. Or, déplacer un tel produit d’un Etat à un autre est illégal.

Regardez le Dr Murray se présenter au tribunal de Los Angeles en février dernier :

Toujours le droit d’exercer

Soupçonné d’avoir tué la star sans préméditation, le Dr Murray risque quatre années de prison. Il a plaidé non coupable devant la Cour supérieure de Los Angeles, et a obtenu la liberté grâce à une caution de 75.000 dollars (plus de 60.000 dollars).

Le 14 juin dernier, alors qu’il a comparu une nouvelle fois devant la Cour, le médecin personnel de Michael Jackson a obtenu du juge le droit de continuer à exercer la médecine en Californie. Une décision motivée par de nombreux témoignages élogieux de patients, mais aussi par le fait que, dans le cas où il ne pourrait plus exercer, il n’aurait plus les moyens financiers de se défendre. En revanche, le Dr. Murray n’a plus le droit de prescrire tout sédatif ou anesthésiant.

Audience le 23 août

Une audience préliminaire a été fixée au 23 août prochain. Une date tardive, liée aux "emplois du temps chargés" des différentes parties, selon le juge de Los Angeles. Cette audience est un passage obligé, qui permettra notamment de fixer une date au procès. Reste à savoir si le Dr. Murray pourra continuer à plaider non coupable pour homicide involontaire, ou s’il sera poursuivi pour crime.

L’influence de la famille Jackson, qui suit de très près l’affaire, ainsi que celle des fans, pourrait peser lourd dans la balance. La personnalité du Dr. Murray pourrait elle aussi lui nuire : il avait notamment été poursuivi pour violence conjugale en 1994, avant d’être acquitté. Par ailleurs, ses ennuis financiers ont été largement commentés. Avant de travailler pour Michael Jackson, il était ruiné, car il devait beaucoup d’argent à ses anciens associés. Sa maison de Los Angeles était sur le point d’être saisie.