Municipales : une claque historique pour le PS

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Fabienne Cosnay , modifié à
AUTOPSIE D'UNE DÉFAITE - La gauche a perdu 155 villes de plus de 9.000 habitants. En 1983, la majorité d'alors avait perdu 97 mairies.

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Le chiffre. La gauche espérait limiter la casse au deuxième tour des municipales. Mais la raclée pressentie dimanche dernier s'est bel et bien confirmée. Un "avertissement sévère pour la gauche", a prévenu Ségolène Royal. "Une défaite pour la gauche et le gouvernement", selon Manuel Valls. Le ministre de l'Intérieur a détaillé peu avant minuit les pertes probables pour son camp : 10 villes de plus de 100.000 habitants, 40 villes de 30 à 100.000 habitants et 105 villes de 9 à 30.000 habitants.  Soit 155 villes de plus de 9.000 habitants.

L'ampleur de la défaite. Pour évaluer à sa juste valeur cette défaite, il faut la mettre en perspective avec les élections de 1983, qui jusqu'ici constituaient le plus lourd échec jamais enregistré par la gauche à des municipales. Deux ans après l'élection de François Mitterrand, la gauche avait perdu 97 mairies de plus de 9.000 habitants. La raclée 2014 est donc bien pire qu'en 1983.

Un échec sans précédent. "C'est un échec sans précédent pour la gauche dans toute la Ve République", a souligné le politologue Olivier Duhamel, invité d'Europe 1 dimanche soir. Un avis partagé par plusieurs confrères. "C'est peut-être le plus grand mouvement de bascule de l'histoire de la Ve République", a estimé le directeur général de la Fondation Jean Jaurès Gilles Finchelstein, interrogé par l'AFP. "'C'est l'effondrement d'une partie du socialisme municipal", a renchéri le directeur adjoint de l'Ifop Frédéric Dabi, parlant de la "pire élection municipale de l'histoire de la gauche" et d'une "claque comme on en n'a jamais vue".

"C'est le pire résultat pour la gauche sous la Ve République" :

Des défaites historiques. Tout au long de la soirée de dimanche, le PS a enregistré déconvenue sur déconvenue : Toulouse, Amiens, Reims, Angers, Roubaix, Tourcoing, Laval, Caen, et même Brive-la-Gaillarde, en terre corrézienne. Illustrant l'ampleur du revers, des bastions historiques comme Limoges, Nevers ou Dunkerque ont aussi basculé après des années et des années d'enracinement à gauche.

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Une défaite symbolique. A Quimper, le maire sortant Bernard Poignant, l'homme qui murmure à l'oreille du président Hollande, s'est pris une vraie raclée dans sa ville, battu par le candidat UMP Ludovic Jolivet avec plus de 58% des voix.

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