Municipales : "une claque énorme pour la gauche"

Le politologue Olivier Duhamel sur Europe 1
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MUNCIPALES - Sur Europe 1, le politologue Olivier Duhamel estime que le mot d'ordre du deuxième tour est "vote à droite, toute".

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L'INFO. A l'annonce des premiers résultats du second tour des municipales, les premières analyses sont unanimes. "C’est beaucoup plus qu’un frémissement (contre la gauche, ndlr.), c’est une vague considérable", estime sur Europe 1 Olivier Duhamel, le politologue.

Selon lui, le revers pour la gauche soit pire qu'en 1983, quand le socialiste François Mitterrand était au pouvoir. "Si je devais résumer, c’est 'vote à droite toute'", ajoute le politologue.

Aussi un "vote d'adhésion". Le gouvernement socialiste prend une claque pour ce deuxième tour des municipales, dans un vote de contestation qui s'exprime de deux manières, explique Olivier Duhamel, notamment "par les succès du FN, [dans les villes] où il en a. Le FN obtient plus de municipalités qu’il n’en a jamais eu". Mais il ne faut pas uniquement interpréter ce vote FN comme un ras-le-bol contre l'UMP et le PS : "On est allés voter sans gêne FN et avec une participation plus grande. Ce qui montre que c’est aussi un vote d’adhésion", ajoute Olivier Duhamel.

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"On ne veut pas réélire des maires de gauche". Mais un autre élément vient nuancer cette analyse, selon le politologue. Dans d'autres villes, au premier tour, le vote FN massif pouvait profiter à la gauche, s'il ne s'agissait que d'un vote d'adhésion. En effet, à Limoges, le maire sortant PS était en première place au premier tour des municipales.

Si les électeurs FN avaient continué à voter pour leur candidat, Alain Rodet aurait pu conserver son siège de maire, explique Olivier Duhamel. Mais ils ont préféré se détourner vers le candidat UMP Emile Lombertie. Le vote FN s'est "effondré" au deuxième tour, "parce qu’on ne veut pas réélire des maires de gauche", explique le politologue. "C’est une claque énorme pour la gauche. Et c’est une victoire considérable pour l’UMP", conclut-il.

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