Municipales : "des engagements, les gens n’en veulent plus"

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et Aurélien Fleurot , modifié à
REPORTAGE - A Dian, aucun candidat ne s’est déclaré pour remplacer le maire sortant.

L’INFO. Cette fois, c’est fini. Quelque 926.068 candidatures ont été enregistrées par les préfectures avant la date limite fixée à jeudi 18 heures. Passé ce délai, quelques surprises sont à noter,  comme dans cette petite commune rurale de Seine-et-Marne, Diant, où le maire a décidé de ne pas se représenter et où aucune liste n'a été déposée. Europe 1 s’est rendu sur place.

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"Franchement, je suis surprise qu’il n’y ait personne". Jeudi, dans les rues de Diant, difficile de trouver trace de Roland Garmond, bien que la journée soit cruciale pour sa commune. Celle-ci va en tout cas devoir apprendre à faire sans lui. L’édile a en effet rendu son tablier et si la rumeur courait dans la ville de l’absence d’un successeur, personne n’osait y croire. C’est notamment le cas d’Odile, conseillère municipale sortante, qui elle non plus ne veut pas rempiler : "franchement, je suis surprise qu’il n’y ait personne, parce que certaines personnes m’avaient interrogée. Je me suis donc dit qu’il y avait une petite ouverture, mais apparemment non…", regrette-t-elle.

La conseillère municipale a une petite idée pour expliquer cette situation: "quand on est en activité, ce n’est pas facile. Des engagements, les gens n’en veulent plus. Cela devient très compliqué dans les petites communes".

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"Il faut changer le statut du maire". Mais à écouter Hubert, qui vit ici depuis 20 ans, ce ne serait pas la seule raison de cette désaffection : "je savais que ça allait poser problème. Parce que dans une petite commune de moins de 200 habitants, cela se dispute au conseil municipal, il y a des histoires. Il faut quand même de la bonne volonté pour des résultats qui ne sont pas toujours à la hauteur des espérances."

Et Hubert de proposer une solution, sourire en coin : "il faut changer le statut du maire. Il faut un maire salarié, avec un petit peu plus du Smic, sous les ordres de la préfecture. On perd moins de temps et on gagne en efficacité." La préfecture, justement, pourrait être amenée à prendre les choses en main pour gérer les affaires courantes. A moins qu’un candidat ne se dévoue d’ici au second tour, le 30 mars prochain…

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