Municipales : 64 communes dépourvues de candidats

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Fabienne Cosnay avec et AFP , modifié à
LE CHIFFRE - Un électeur sur 49 est candidat, soit 926.068 candidatures enregistrées. C'est ce qu'a révélé le ministère de l'Intérieur, jeudi soir.

Les candidats aux municipales avaient jusqu'à jeudi 18 heures pour déposer dans les préfectures ou sous-préfectures leurs listes pour le premier tour des municipales. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, un électeur sur 49 est candidat aux municipales, soit 926.068 candidatures enregistrées au total par les préfectures, a annoncé jeudi soir le ministère de l'Intérieur.

21.186 listes ont été enregistrées dans les 9.734 communes de plus de 1.000 habitants, en progression par rapport à 2008. Une seule commune de plus de 1.000 habitants, Gironde-sur-Dropt est sans liste et 63 communes de moins de 1.000 habitants n'ont aucun candidat pour le premier tour des municipales.

Une ville sans maire, c'est possible ? Oui. Si aucun candidat ne se présente, le vote est annulé et une solution provisoire peut alors se mettre en place… un peu moins démocratique. La commune perd en effet son autonomie et c'est l'Etat qui prend les choses en main. Le préfet nomme "une délégation spéciale", de maximum trois membres pour les communes de moins de 35.000 habitants et jusqu'à sept pour les grandes villes. C'est cette "délégation" qui gère alors les affaires courantes de la mairie, comme le paiement des salaires et des factures déjà prévues ou les réponses aux urgences.

Une possible fusion de la commune. Cette "délégation spéciale" ne peut être aux manettes que pendant trois mois maximum. Et sa mission principale et d'organiser de nouvelles élections municipales. Mais il est possible qu'aucun candidat ne se manifeste. Jamais. Le préfet peut alors multiplier les "délégations". Mais elles ne pourront gérer que les affaires courantes. "Dans ce cas ultime, la préfecture peut décider de fusionner une commune avec une autre", explique alors un sous-préfet au Parisien. C'est l'article L2113-2 du Code général des collectivités territoriales qui prévoit cette possibilité. Le préfet peut proposer la fusion d'une commune avec une commune voisine. Il doit alors attendre encore trois mois qu'un éventuel conseil municipal se forme et se prononce. Mais en l'absence d'une réponse, "sa décision est réputée favorable".