Il ne veut pas être le maire d'Houilles

Bruno Comby, conseiller municipal et candidat à la mairie d'Houilles, dans les Yvelines, a fait du nom de sa ville un cheval de bataille.
Bruno Comby, conseiller municipal et candidat à la mairie d'Houilles, dans les Yvelines, a fait du nom de sa ville un cheval de bataille. © MaxPPP
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OUILLE-OUILLE - Bruno Comby, conseiller et candidat à la mairie d'Houilles, propose de rebaptiser la ville... desservie par son nom.

D'Houilles à Oville. "Hier, on m'a dit qu'on était mieux à Vaux qu'Houilles". Des plaisanterie comme ça, Bruno Comby, cité vendredi dans Le Figaro, en entend tous les jours. Ce conseiller municipal et candidat à la mairie d'Houilles, dans les Yvelines, a fait du nom de sa ville un cheval de bataille. Pour éviter d'être un jour le maire d'Houilles (qui s'entend donc "merdouille") il propose en effet de rebaptiser cette commune de 32.000 habitants : Oville. Selon lui, la ville et ses élus y gagneraient en crédibilité et même en... compétitivité.

>> France TV est d'ailleurs allée y promener ses caméras

Un gain financier ? "Un chef d’entreprise qui souhaite implanter un siège social fera rire tous ses collègues du Rotary en annonçant qu’il s’installe à Houilles", explique l'édile au Monde. Contrairement au maire sortant, Alexandre Joly, Bruno Comby estime que changer les 15 panneaux de la ville et celui de la gare RER (qui offre d'ailleurs une bien jolie contrepèterie : Houilles-Carrières-sur-Seine) ne coûterait pas si cher que ça. "Un panneau routier coûte entre 100 et 200€ ; et il en faudrait une quinzaine, soit 3000€ au maximum", détaille-t-il. Un budget dérisoire, selon lui, au regard du retour sur investissement attendu.

Pourquoi Oville ? Du latin Ovile (étable), ce nom fait référence au passé médiéval de la ville. Depuis 1943 d'ailleurs, les habitants s'appellent les Ovillois, car ils refusaient de s'appeler plus longtemps "Houillons". Pour modifier le nom d'une commune, le conseil municipal doit adopter une délibération, puis la faire accepter par le gouvernement, qui doit l'examiner en Conseil des ministres et la valider par décret. Cela prend environ un an et seuls quatre motifs sont acceptés, comme le détaille Le Figaro : une harmonisation du nom de la ville avec celui des habitants, la mise en avant d'une dimension historique, la propension aux jeux de mots péjoratifs, l'implantation d'un projet économique majeur.