La cybercriminalité énerve Snoop Dogg

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Aurélie Frex (avec Pierrick Fay) , modifié à
Le rappeur s’engage dans la lutte contre les cybercriminels, dont les stars sont victimes.

Un rappeur de la Côte Ouest qui s’insurge contre le vol, c’est loin d’être banal. Snoop Dogg, qui s’est récemment autoproclamé "plus grand gangster de tous les temps", fait de parler lui en s’engageant contre…la cybercriminalité. Le groupe Symantec, qui a notamment développé l’antivirus Norton, s’est payé les services du rappeur des années 90, qui ces derniers temps se fait davantage connaître comme geek que comme musicien. Il a en effet récemment vanté les mérites du jeu Mafia Wars : Las Vegas.

"Je veux qu’on prenne conscience que la cybercriminalité augmente dans le monde, que les gens volent sur Internet", a lancé Snoop Dogg, interrogé par Pierrick Fay, pour Europe 1.

La campagne de sensibilisation passe par une tournée organisée dans un camion, et destinée à informer le public sur le sujet. Un concours s’adresse aussi aux fans du chanteur. Ils sont invités à tester leur flow sur un sujet loin des thèmes habituels du rap, en postant leurs meilleures vidéos de rap sur le thème de la cybercriminalité. Tout ça pour gagner des places pour le concert de Snoop Dogg, évidemment.

Les célébrités, souvent victimes

Faux sites Internet, piratage de comptes Twitter ou de boite email, …les stars comptent parmi les cibles les plus courantes. Snoop Dogg, qui a 2.000 profils Facebook, connaît bien le sujet, et pour cause. "Oui j’ai été victime de la cybercriminalité, ma musique a été volée, on a piraté ma boîte email et de faux sites Internet ont été créés sans ma permission", a-t-il confié.

L’un des plus célèbres faits divers sur le sujet concerne le président des Etats-Unis Barack Obama. Un Auvergnat de 23 ans étaient parvenu à s’infiltrer dans son compte Twitter en 2009. Un phénomène qui n'a pas épargné la chanteuse Britney Spears, dont le compte Twitter a également été piraté en janvier dernier. Pendant quelques minutes, des messages obscènes, évoquant notamment les parties intimes de la star, ont été diffusés.

Les stars françaises ne sont pas exemptées. On se souvient de Karim Benzema qui, juste après la citation de son nom dans l’affaire Zahia Dehar, s’était retrouvé au coeur d’un autre scandale sexuel, à cause d’un faux compte Facebook. La plainte était venue des parents d’une jeune fille de 14 ans, vivant à la Réunion, et qui avaient discuté sur Internet avec un certain "Karim Benzé". Or, la personne qui se cachait derrière ce profil n’était pas l’attaquant du Real Madrid.

Cameron Diaz, la plus "intoxiquée"

Les célébrités peuvent aussi représenter un danger, à leur insu. La société McAfee publie chaque année son classement des célébrités les plus "dangereuses" sur Internet. Concrètement, il s'agit d’une liste des stars les plus employées par les pirates informatiques pour orienter les internautes vers des sites infestés par des virus. Et à ce petit jeu-là, Cameron Diaz est en tête cette année, devant Julia Roberts, le mannequin Gisele Bundchen et Brad Pitt.