Violences contre les journalistes : le coup de gueule de Thomas Sotto

  • Copié
B.P. , modifié à
L'animateur de la matinale d'Europe 1 a réagi jeudi matin à l'agression dont a été victime un journaliste de Quotidien mercredi soir lors d'un reportage sur le FN.

Thomas Sotto a profité du passage de relais avec Samuel Etienne, jeudi matin, à 6h27, pour partager son indignation après la violente agression dont a été victime un journaliste de Quotidien, l'émission de TMC, lors d'un déplacement de Marine Le Pen. 

"Agression physique". "Ce matin, je voudrais être sérieux 2 secondes pour revenir sur ce qui est arrivé à un journaliste de Quotidien. Il s'appelle Paul Larrouturou (ancien journaliste du Lab politique d'Europe 1, ndlr). Et hier, il a voulu poser une question à Marine Le Pen, lors d'un déplacement. C'est là que deux agents de sécurité s'en sont pris à lui physiquement. Les images sont ultra claires : c'est une agression physique !", a débuté l'animateur de la Matinale. 

Entendu sur europe1 :
S'en prendre physiquement à un journaliste n'est jamais le signe d'une démocratie en bonne santé

"Je suis sans doute le journaliste le moins corporatiste qui existe. Vous ne m'entendrez jamais brandir ma carte de presse, me draper dans mon indignation de journaliste ; bien sûr que vous avez le droit, le devoir même, de nous critiquer, bien sur que nous sommes loin d'être toujours irréprochables comme dans tous les métiers... Mais ça fait des mois que beaucoup de politiques de tous bords tapent verbalement régulièrement - et violemment - sur les journalistes, chauffent parfois leurs militants, faisant de nous des cibles. D'ailleurs, les incidents se multiplient dans les meetings. Une chose est sûre : s'en prendre physiquement à un journaliste n'est jamais le signe d'une démocratie en bonne santé", a conclu Thomas Sotto.

Exfiltration musclée. Mercredi soir, Paul Larrouturou a voulu poser une question à Marine Le Pen, en déplacement au Palais des Congrès, à Paris, à propos d'un éventuel emploi fictif au Parlement européen de son garde du corps. Mais le FN a pris pour habitude de ne pas répondre aux journalistes de l’émission présentée par Yann Barthès, tout comme à ceux de Mediapart. Son garde du corps (et assistant parlementaire) fait alors un signe en direction du reporter. Paul Larrouturou, pourtant accrédité, est immédiatement et violemment exfiltré des lieux, en compagnie de son cameraman et son preneur de son, comme l'atteste une vidéo du Huffington Post.

Comme le montre la vidéo tweeté par Quotidien, les violences se sont poursuivies une fois le journaliste exfiltré.