Stéphane Guillon 1280 1:12
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Anaïs Huet , modifié à
L'humoriste Stéphane Guillon appelle les électeurs se déplacer dans les bureaux de vote, dimanche, pour faire barrage au Front national.
INTERVIEW

Mardi prochain, Canal+ diffusera le spectacle que Stéphane Guillon donnera dimanche soir au Trianon, à Paris, pendant lequel l'humoriste satirique commentera en direct la soirée électorale. Invité dans Le Grand Direct des médias, Stéphane Guillon estime qu'"il faut se préparer à toutes les éventualités", autrement dit une victoire de Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle.

Choisir "entre une bronchite et le choléra". "Il ne faut surtout pas penser que l'élection est gagnée et il faut aller voter dimanche", martèle-t-il. "Moi, j'appelle à voter contre le Front national, à leur faire barrage", déclare Stéphane Guillon, qui laisse peu de doute sur le bulletin qu'il glissera dans l'urne dimanche. Il affirme d'ailleurs ne pas comprendre les électeurs qui comptent opter pour l'abstention. "Moi, entre une bronchite et le choléra, je préfère avoir une bronchite", estime-t-il, dans un parallèle entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Critique envers Mélenchon. L'humoriste, qui officie dans l'émission Salut les terriens, fustige d'ailleurs l'attitude de Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas appelé les militants de la France insoumise à voter pour Emmanuel Macron. "Je trouve ça grave, quand on est un leader politique de tout premier plan, de faire ce qu'il a fait. Il porterait une très lourde responsabilité si le FN passait", affirme-t-il. 

Inquiet pour la liberté des humoristes en cas de victoire de Le Pen. À quelques jours du départ de François Hollande de l'Elysée, l'humoriste, dont la politique et les politiciens sont l'inspiration première, le regrettera peut-être. "François Hollande nous a régalés, il a été à la hauteur de Nicolas Sarkozy", s'amuse Stéphane Guillon. Reste à savoir qui le remplacera. "Je pense que Macron peut aussi nous donner beaucoup de travail", avance-t-il, un sourire au coin des lèvres. Si Marine Le Pen sortait victorieuse du second tour, l'humoriste serait bien plus inquiet. Dans cette éventualité, il "souhaite qu'on puisse faire notre travail. La censure, notamment dans les municipalités d’extrême-droite, ce n'est pas une vue de l'esprit. Je suis inquiet pour notre liberté, la liberté des journalistes (…) et celle des humoristes".