Soigné pour un cancer, le journaliste Patrick Chêne rend hommage à l'assistance publique

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R.Da.
L'animateur sportif Patrick Chêne révèle dans les colonnes du Figaro avoir été traité pour un cancer en 2017. Il salue la disponibilité des équipes médicales et les points forts du système de santé français.

Il revient de loin. L'ancien journaliste sportif Patrick Chêne, 61 ans, commentateur du Tour de France pendant onze éditions d'affilée, révèle avoir souffert d'un cancer diagnostiqué début 2017. Un mal qui explique notamment son éloignement des médias. À présent guéri, il a tenu à "partager l'expérience d'un malade dans le système français" à travers une tribune publiée vendredi par Le Figaro. Un témoignage poignant où il rend hommage au service public français et aux professionnels qui l'ont accompagné dans cette épreuve.

Une prise en charge exceptionnelle. "Cessons de nous plaindre !", clame l'ancien animateur. "Dans notre pays, la prise en charge en cas de vrai coup dur est exceptionnelle dans le service public", salue-t-il. Il rend ainsi grâce au système de l'assurance maladie qui permet aux patients de se concentrer sur leurs soins, et de laisser de côté les tracas administratifs et financiers : "Votre médecin traitant déclare la gravité de votre maladie à la Sécurité sociale et vous voici pris en charge à 100%. Les examens, les hospitalisations, les frais pharmaceutiques… la seule présentation de votre carte vitale suffit".

"Fortunés ou indigents, tout le monde est logé à la même enseigne dans le secteur public. Ceci n'a pas de prix. Il faut juste en être conscient", écrit Patrick Chêne, tout en précisant que des améliorations peuvent encore être apportées. Ainsi, selon lui, un effort doit être porté sur l'accès aux soins dans les déserts médicaux, ou encore les délais de consultation chez les spécialistes qui doivent être raccourcis.

"Ces modestes héros de notre époque". Mais Patrick Chêne remercie surtout les professionnels qui l'ont entouré et soigné. "La réalité dépasse tout ce que l'on peut imaginer. Le respect, la disponibilité, l'attention portée au malade sont inouïs. En chimio, en chirurgie ou ailleurs, à Paris ou à Avignon, je n'ai pas trouvé un contre-exemple", rapporte-t-il. "Jamais je ne dirai assez combien je dois à ces modestes héros de notre époque".

Patrick Chêne s'insurge aussi contre les "diktats administratifs" qui imposent de plus en plus d'obligations aux médecins, "éloignent parfois l'Assistance Publique de son cœur de métier : soigner des malades". "User son énergie pour sauver un poste d'infirmière ou de secrétaire dans le service, un lit ou un bloc opératoire plutôt que de s'occuper des malades est une ineptie", déplore-t-il. Une contribution qui "porte peu dans ce débat" estime le journaliste en conclusion de sa tribune, mais qui, espère-t-il, aura le mérite de dire toute sa gratitude à ceux qui l'ont accompagné sur la voix de la guérison.