S'estimant "discriminé" par France Télévisions, le FN saisit le CSA

Le FN se dit victime d'un "traitement discriminatoire" des chaînes de télévision publiques.
Le FN se dit victime d'un "traitement discriminatoire" des chaînes de télévision publiques. © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon le FN, France 2 a consacré cinq fois moins de temps au parti de Marine Le Pen qu'à LR, et 4 fois moins qu'à La France insoumise.

Le Front national a annoncé vendredi avoir saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) au motif qu'il subit selon lui un "traitement discriminatoire" des chaînes de télévision publiques qui ont "bafoué les règles" du pluralisme.

20 minutes sur France 2 en septembre. "Alors qu'un électeur sur trois a voté Marine Le Pen au second tour de l'élection présidentielle en mai dernier, le Front national se retrouve largement écarté des rendez-vous d'information et des magazines des chaînes d'État", dénonce le parti d'extrême droite dans un communiqué. Selon le FN, ces chaînes n'ont consacré en septembre "que 3,2% du temps de parole au Front national sur France 2 et 4,5% sur France 3". "Pendant toute la durée du mois de septembre, le FN n'aura eu que 20 minutes pour s'exprimer sur France 2 soit 5 fois moins que Les Républicains ou 4 fois moins que La France insoumise !".

"La France peut-elle encore être considérée comme une démocratie si l'un des principaux partis d'opposition est mis au ban du service public d'information"? se demande la formation politique, qui se plaint régulièrement de ne pas être traitée dans les médias de manière équitable.

Nouvelles règles en 2018. Le CSA a annoncé fin novembre qu'il changerait à compter du 1er janvier les règles sur le temps de parole à la télévision et à la radio en dehors des campagnes électorales, pour tenir compte de la reconfiguration du paysage politique, en s'affranchissant "des notions de majorité et d'opposition" et en assurant une "meilleure équité entre les formations politiques". Jusqu'à présent, en vertu de règles fixées en 2009, hors périodes électorales, les temps d'intervention de l'opposition parlementaire à la télévision et à la radio ne pouvaient être inférieurs à la moitié des temps de parole cumulés du chef de l'État et de la majorité présidentielle.