Rising Star : on attend déjà la suite

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Mickaël Frison , modifié à
TELEREALITE - Lundi soir, M6 a présenté au public le fonctionnement de son nouveau télé-crochet. Un bout d’essai globalement réussi qui donne envie de s’intéresser, a minima, à la première émission.

C’est le 25 septembre prochain que M6 proposera en direct son Rising Star. Le concept ? Un chanteur est installé devant un mur géant : sur celui-ci s’affichent les visages des téléspectateurs qui votent via l’application de l’émission. Si le candidat obtient 70% de suffrages favorables, le mur se lève et l’artiste poursuit la compétition. Soucieuse de s’attirer toutes les chances de réussite, M6 a pris 15 minutes de son antenne lundi soir pour jouer la pédagogie. Que retenir de cette avant-première ? Quel destin attend Rising Star ?

 

M6 gonfle les biceps... Avec Rising Star, M6 tente de faire oublier son image de chaîne cheap, héritage des années 1990 où la “petite chaîne qui monte” concevait ses émissions avec des oursins dans le porte-monnaie. Hier soir, les téléspectateurs de la Six ont pu découvrir une atmosphère façon Zénith : installé à la Cité du cinéma de Luc Besson, le public se tenait sous des spots orange, dans un décor noir laqué. “Le mur levé, on découvre un plateau gigantesque, pas loin d’être aussi grand que celui de The Voice, on sent qu’il y a beaucoup de moyens” souligne pour Europe1 Eva Roque, chef des informations de Télé 7 Jours, présente dans le public hier soir.

...mais ne renonce pas à ses petits travers. Quinze minutes d’antenne auront suffi à M6 pour tomber dans son écueil favori : le mélo. Dans un montage des auditions des candidats, on aperçoit une Cathy Guetta en larmes, évoquant son père décédé. “J’aurais tellement aimé avoir ta voix et chanter pour mon père”, doigt vers le ciel. Quant à l’animatrice Faustine Bollaert, c’est proche de l’extase qu’elle a accueilli la levée du mur. Des scènes dignes de Top chef ou L’amour est dans le pré ; pas forcément les meilleures…

Relâcher la pression. C’était le mot d’ordre de la Six hier soir. Objectif de ces quelques minutes proposées lundi : tester techniquement le dispositif de l’application, du mur, mais surtout présenter le jury et le tandem de présentateurs Faustine Bollaert / Guillaume Pley. Depuis un mois, les réseaux sociaux bruissent d’interrogations sur la légitimité d’une Cathy Guetta, emblème de l’ère des DJ, pour juger des chanteurs, et sur la capacité de Pley, expérience télé zéro, pour porter un tel programme.

M6 a mis les points sur le i hier soir : ici, c’est le public qui décide. Le vote de chaque juré ne compte que pour 7% des voix. Exit la question Cathy Guetta, dont le rôle devrait surtout consister à “faire le show”. Quant à Guillaume Pley, 29 ans, le garçon s’est montré à l’aise, malgré une forte angoisse avant l’heure du direct. Seul regret pour Eva Roque, chef des informations de Télé 7 Jours : l’absence de chanteur sur scène pour la démo. “Je regrette qu’on ait vu le mur se lever devant deux animateurs et pas quelqu’un qui chante” sanctionne la journaliste.

M6 joue gros. Rising Star est le point culminant de la rentrée 2014-2015 de M6, quoiqu’en dise la direction de la chaîne... Invitée lundi matin d’Europe 1, Bibiane Godfroid, directrice générale des programmes de la Six a tenté de tempérer : “Rising Star est un des nombreux programmes de la rentrée.” Pas question de mettre tous ses oeufs dans le même panier. Eva Roque explique : “C’est une émission qui coûte cher, on parle d’un million d’euros par soirée. Pour autant, Rising Star ne va pas déterminer la vie de la chaîne ou du groupe ! Mais l’enjeu financier est important, il ne faudrait pas qu’ils se loupent...”

 

Un succès incertain. À l’inverse d’un The Voice porté par un succès mondial, Rising Star s’est cassé les dents en Allemagne et aux USA. M6 assure s’être cantonnée à l’adaptation de la version israélienne, celle aux parts de marché les plus fortes. Hier soir, à l'heure du test, M6 pouvait revendiquer 3,7 millions de téléspectateurs.

Combien de Français seront au rendez-vous le 25 septembre ? Si Bibiane Godfroid a refusé de donner des chiffres, se contentant d’un timide “Si le programme fait 4 millions je serai contente”, Eva Roque estime, elle, que la barre se situe à 5 millions. Reste à savoir si l’interactivité, érigée en concept, n’exclura pas, de fait, une partie des téléspectateurs : celle qui n’a pas de quoi voter en direct via une application qui requiert smartphone ou tablette.