Molotov, le service télé qui veut tuer les box

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© Capture Molotov.tv
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C.M. , modifié à
Un service de télévision à distance entend révolutionner la consommation des contenus sur les appareils connectés.

C’est un nouveau venu qui pourrait faire des dégâts. Lundi 19 octobre, Pierre Lescure et  Jean-David Blanc, respectivement créateur de Canal + et Allociné, ont présenté leur nouveau bébé : Molotov.tv. Un nom agressif pour un service qui l’est tout autant puisque la plateforme en ligne prévoit de proposer gratuitement, dès la fin de l’année, plus de 80 chaînes en direct ou en replay.

Un agrégateur de la télé actuelle. Leur site entend s’adapter aux nouvelles consommations des programmes télés pour, à terme, remplacer les box télés. Le principe est tout simple : une interface intuitive avec chaînes publiques et privées pour consommer à tout moment les émissions, qu’elles soient en direct ou en replay. Évidemment, le site sera accessible sur tout les appareils connectés, du mobile à la télé connectée dans une version test le 4 novembre

 

Montage Free

Un concurrent pour Netflix et les box. Si Netflix a fait le pari de concurrencer les programmes télés en proposant des contenus inédits, Molotov s’appuie au contraire sur les contenus produits par la télévision française, en atteste sa déclaration au CSA les définissant comme “distributeur de télévision”. Le service se débarrasse également de la contrainte des box en proposant son service via un site accessible à tout moment et sans engagement. "Nous allons vers la fin des box, ces portes d'entrée obligatoires de la télévision", estime ainsi Jean-David Blanc, président de la plateforme.

Un service (presque) gratuit. Molotov a l’ambition de bouleverser le marché puisque cet “agrégateur-distributeur” se veut entièrement gratuit. Ainsi, le consommateur n’aura pas à débourser le moindre centime pour visionner un programme proposé par les chaînes publiques. En revanche, pour consommer des contenus issus de chaînes payantes (BeIn Sport ou OCS viennent de rejoindre la plateforme), l’utilisateur pourra s’abonner à un bouquet en payant une somme fixée par les distributeurs, où Molotov prendra une commission. "On a voulu s’inspirer du modèle du gaming, où le jeu pur est gratuit mais où, pour développer son jeu, l’utilisateur peut payer un supplément. C’est un freemium à options" explique Jean-Marc Denoual, l’un des fondateurs, à Europe1.fr. À noter que Canal + ne fera pas partie de l’offre.

La question du modèle économique. Si le service est partiellement gratuit, il entend bien engendrer des fonds. Cela ne se fera pas via la publicité puisque, bien qu’imposée en amont du visionnage, la start-up ne prendra pas de commissions dessus. Pour l’heure, seuls les contenus payants apporteront une plus-value à l’entreprise. D’autres services payants pourraient être proposés à l’avenir pour "personnaliser l’offre et offrir une meilleur expérience aux utilisateurs" comme l’explique Jean-Marc Denoual. Les deux fondateurs ont levé 10 millions d’euros pour lancer leur projet et embauchent déjà 35 personnes.

 

Un cocktail explosif disponible dès la fin de l’année au plus grand public.