Mais pourquoi l’Australie participe-t-elle à l'Eurovision ?

Isaiah Firebrace représentera l'Australie à l'Eurovision 2017.
Isaiah Firebrace représentera l'Australie à l'Eurovision 2017. © Capture d'écran
  • Copié
, modifié à
Diffuseur historique du concours, le pays est invité à participer à l'Eurovision depuis 2015.

Cette présence peut surprendre. Mais oui, depuis 2015, l'Australie participe à l'Eurovision. Il y aura donc bien le pays et son représentant, le chanteur Isaiah Firebrace, classé d'ailleurs sixième selon les bookmakers, dans le concours qui se déroule en Ukraine, à Kiev, le 13 mai prochain.

>> À lire aussi : "Êtes-vous incollable sur l'Eurovision ?"

Une amie du concours. L'Eurovision est organisé par l'Union européenne de radio-télévision (l'UER) et seuls les membres actifs de cette institution peuvent prétendre à être candidat. Mais l'Australie apprécie le concours, preuve en est, elle le diffuse depuis 1983. De plus en Australie, l'Eurovision est proposé par Special Broadcasting Service (SBS), membres affiliés à l'UER, considérée comme une petite sœur de l'institution.

Pour toutes ces raisons, l'Eurovision a décidé de marquer le coup lors des 60 ans du concours, en invitant l'Australie à titre exceptionnel. Mais ce qui devait se produire une fois a finalement été renouvelé en 2016... puis 2017. Pour l'Eurovision, c'est une bonne manière de développer son image à l'international. Pour rappel, le concours a fédéré plus de 200 millions de fidèles devant leur télévision lors de l'édition 2016.

"Un moyen de se rattacher à la civilisation européenne". Cyrille Bret, maître de conférences à l'IEP de Paris, analyse cette participation des pays situés hors de l'Union Européenne sous un angle géopolitique. Avant l'Australie, le Maroc ou encore Israël avaient également participé au concours. "Pour l'Australie, c'est un moyen de se rattacher à la civilisation européenne", explique le professeur. À titre d'exemple, la Turquie, qui était présente depuis 1975, est absente depuis 2013. Un départ qui correspond au refroidissement des relations entre l'Union Européenne et la Turquie, suite à la situation dans le pays sous la présidence de Recep Tayyip Erdogan.

>> À lire aussi : "VIDEO - Eurovision : découvrez la prestation d’Alma lors des répétitions à Kiev"

"Il ne faut pas non plus oublier l'aspect financier", souligne Cyrille Bret. Le concours et sa diffusion génèrent de l'argent, des recettes publicitaires, exactement comme les compétitions sportives comme l'Euro de football ou les Jeux olympiques". Un moteur de plus pour participer au concours.

>> Suivez la finale de l'Eurovision samedi 13 mai en direct de Kiev